Journal articles: 'Politique économique – États-Unis – Californie (États-Unis)' – Grafiati (2024)

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Relevant bibliographies by topics / Politique économique – États-Unis – Californie (États-Unis) / Journal articles

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Author: Grafiati

Published: 4 June 2021

Last updated: 17 February 2022

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1

Miller,S.M., Margaret Jenkins, and Lorne Huston. "L’offensive contre l’État-providence aux États-Unis." II. La critique néo-libérale contemporaine et les limites d’intervention étatique, no.16 (January12, 2016): 95–105. http://dx.doi.org/10.7202/1034400ar.

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Abstract:

L’article décrit brièvement une série de facteurs politiques et économiques qui ont contribué à la montée du néo-conservatisme aux États-Unis. Il dresse un bilan critique des orientations économiques promues par l’administration Reagan, dénonce l’offensive dont l’État-providence est l’objet, souligne les liens qui existent entre la production de la pauvreté et les processus de restructuration économique. Il s’interroge sur l’ampleur du soutien populaire dont jouit l’administration Reagan et propose une série de stratégies susceptibles de prévenir le désastre économique et politique vers lequel s’acheminent les États-Unis.

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2

Turcotte,SylvainF. "La politique commerciale brésilienne, le MERCOSUR et le libre-échange dans les Amériques." Études internationales 32, no.4 (April12, 2005): 693–715. http://dx.doi.org/10.7202/704345ar.

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Abstract:

Après avoir présenté la stratégie d'insertion multilatérale du Brésil, qui lui donne une certaine indépendance à l'égard des grandes puissances, l'article analyse les fondements de l'opposition brésilienne au projet de libre-échange continental proposé par les États-Unis. Le texte présente tout d'abord la stratégie régionale du Brésil, qui s'articule autour du MERCOSUR et qui vise à développer les bases de la sécurité économique du pays à partir du développement de relations privilégiées avec ses voisins, dans le cadre d'un projet visant à restreindre la présence des États-Unis en Amérique du Sud. Les réticences que formule le secteur privé local à l'égard d'une éventuelle ZLÉA sont ensuite abordées afin de préciser l'origine de l'opposition de Brasilia. Le texte se termine sur une discussion de l'évolution récente des rapports régionaux dans le Cône sud, question qui constitue la principale faiblesse de la stratégie brésilienne à l'égard du projet commercial des États-Unis.

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3

Deblock, Christian, and Gérald Cadet. "La politique commerciale des États-Unis et le régionalisme dans les Amériques." Études internationales 32, no.4 (April12, 2005): 653–92. http://dx.doi.org/10.7202/704344ar.

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Abstract:

Une réévaluation des intérêts économiques et des questions de sécurité des États-Unis a été entamée à partir des années 1980, pour déboucher dans les années 1990 sur une nouvelle approche commerciale, impliquant entre autres un recours plus systématique au régionalisme et au bilatéralisme. Cette nouvelle approche n'a toutefois pas rencontré jusqu'ici toutes les attentes, sauf dans les Amériques. Si le panaméricanisme a toujours été une donnée fondamentale de la politique étrangère des États-Unis, le projet des Amériques répond à des finalités nouvelles, dont celles de créer une communauté des démocraties intégrée par l'économie et les valeurs partagées, de mettre en place à l'échelle continentale un cadre normatif mieux adapté aux nouvelles réalités de l'économie globale, et de s'appuyer sur les accords signés pour faire avancer les négociations commerciales à d'autres niveaux. Le projet demeure la priorité de l'administration Bush. Toutefois si celui-ci doit voir le jour, ce ne sera pas au prix de détourner les États-Unis de leurs autres priorités sur la scène économique internationale

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4

Brunelle, Dorval. "L’héritage des années Reagan : un premier bilan." II. Crise de l’État : la confrontation des idéologies, no.19 (December3, 2015): 69–74. http://dx.doi.org/10.7202/1034241ar.

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Abstract:

Depuis les années 1970, la situation économique et sociale n’a cessé de se dégrader aux États-Unis. On invoque souvent à ce sujet l’endettement du pays, le déficit budgétaire de même que la balance commerciale défavorable. Crise de croissance et problèmes de modernisation industrielle semblent reliés. Or cette situation et les mesures de redressem*nt qu’elle commande n’ont pas le même impact pour tous les groupes sociaux. Et à ce sujet le reaganisme est forcément en cause. Après avoir situé la politique de Reagan dans son contexte historique, l’auteur nous présente rapidement le contenu idéologique de sa politique économique de même que ses principales réalisations. Alors que les retraités de l’État et de l’armée ainsi que les personnes âgées obtenaient certains avantages, une couche importante de la population américaine perdait du terrain, les paiements de transfert aux pauvres ayant été réduits. Comment évaluer les choix politiques de Reagan ? L’impasse dans laquelle se trouvaient déjà les États-Unis lorsque le président Reagan a été élu n’a vraisemblablement pas été dénouée par le recours à une économie politique de l’offre. La marge de manoeuvre qui reste au futur président et à tout le pays semble maintenant à toutes fins pratiques inexistante.

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5

Cousineau, Jean-Michel, and Robert Lacroix. "La détermination des avantages sociaux au Canada." Articles 39, no.1 (April12, 2005): 3–22. http://dx.doi.org/10.7202/050000ar.

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Abstract:

Cette étude passe en revue les modèles économiques usuels de détermination des avantages sociaux qui, pour la plupart, ont été développes et testes aux États-Unis. Elle présente des résultats d'estimation inédits pour le Canada et en tire un certain nombre d'implications pour les finances publiques, la politique économique et la compréhension du fonctionnement des marches du travail.

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6

Sakhamanesh, Talieh, and Mehdi Zakerian. "Les instructions du covid-19 et la nécessité de coopération des pays de l’Asie de l'Ouest en vue de sortie des crises." Relaciones Internacionales 30, no.60 (August6, 2021): 132. http://dx.doi.org/10.24215/23142766e132.

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Abstract:

La pandémie du covid-19 a poussé les pays à vivre à l’écart du monde de crainte de faire nuire à leurs citoyens et à leur situation politico-économique. Cet événement a mis tous les moyens nationaux au service de l’État-nation pour franchir la crise alors que les acteurs politiques ont oublié que la coopération au moment d’une telle crise mondiale doit conduire à trouver une solution plus commune au problème. Au début de la crise, une décision erronée de la part du président alors en exercice des Etat-Unis en tant que l'un des membres fondateurs des Nations Unies, a été répétée par un certain nombre de dirigeants d'Asie de l'Ouest. Lorsque la crise a frappé les États-Unis, au lieu de coopérer avec d'autres pays et institutions internationales de recherches médicales, il a préféré d'accuser les autres, même l'Organisation mondiale de la santé. Vu cette expérience amère des États-Unis, les pays d'Asie de l'Ouest n'ont eu d'autre option que de coopérer ensemble. Dans ce cas, une absence de coopération en Asie ne peut être une affaire politique. Mais cette fois, l’absence de coopération dans une affaire non politique a conduit à une catastrophe humanitaire.

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7

Melandri, Pierre. "La politique économique internationale des États-Unis dans l'après-guerre froide : 1991-2001." Histoire, économie et société 22, no.1 (2003): 87–104. http://dx.doi.org/10.3406/hes.2003.2286.

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8

d’Adesky, Jacques. "Les études brésiliennes sur les relations raciales aux États‑Unis." Anthropologie et Sociétés 33, no.2 (February23, 2010): 223–35. http://dx.doi.org/10.7202/039305ar.

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Abstract:

Au cours des quatre-vingt dernières années, la production des universitaires brésiliens sur la question raciale nord-américaine a été épisodique. Et ceux qui se sont penchés sur le modèle américain de relations raciales n’y cherchèrent pas une inspiration mais la démonstration que le Brésil aurait réussi son intégration raciale, dans la mesure où les Noirs n’y sont pas victimes des types de violences explicites pratiquées aux États-Unis. À partir de 1997, on observe au Brésil la multiplication des études, des travaux et des publications sur le thème de l’action affirmative, basée sur une comparaison avec l’expérience nord-américaine. Ces textes démontrent implicitement que le modèle racial brésilien n’est pas arrivé à élever le niveau de vie de la population afro-brésilienne à un point comparable à celui des Noirs américains en terme économique et d’influence politique. Elles montrent également que les politiques dites universalistes n’ont pas abouti au Brésil à l’égalité des chances pour tous. Compte tenu de l’actuel contexte racial nord-américain, le modèle américain ne peut plus être considéré comme l’antithèse du modèle brésilien et donc continuer à être ignoré par les intellectuels brésiliens dans les études comparatives entre les deux pays.

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9

Benessaieh, Afef. "De l'Amérique du Nord au projet hémisphérique : les États-Unis, la clause sociale et l'art de la vertu démocratique." Études internationales 29, no.4 (April12, 2005): 799–830. http://dx.doi.org/10.7202/703955ar.

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Abstract:

Le texte suivant a pour but d'interroger les motivations américaines à promouvoir l'instauration d'une clause sociale venant garantir le respect de quelques droits fondamentaux des travailleurs au sein des accords commerciaux et financiers qu'ils contractent depuis la fin des années 1980. Nous y abordons I'ALENA et le projet d'intégration hémisphérique comme deux cas pour lesquels les États-Unis ont tenté - et tentent encore pour ce qui est de la ZLEA - d'adjoindre une clause sociale. Pour la majorité des commentateurs de la question, une telle disposition répondrait essentiellement à des motivations d'ordre protectionniste et parfois éthique, émanant surtout des groupes d'intérêt. Nous proposons plutôt une lecture de cette question axée sur les intérêts, et dans une moindre mesure, les idéaux, de politique internationale des États-Unis et tentons ainsi d'articuler une cohérence entre « unilatéralisme agressif » en matière économique et « élargissem*nt démocratique » sur le plan diplomatique.

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10

Nakache, Delphine. "L’intégration économique dans les Amériques : un outil efficace de blocage de l’immigration illégale pour les États-Unis ?" Articles 23, no.2-3 (June7, 2005): 69–107. http://dx.doi.org/10.7202/010885ar.

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Abstract:

Résumé Le blocage de l’immigration illégale en provenance des Caraïbes et de l’Amérique centrale vers les États-Unis est un objectif de long terme. Il s’inscrit cependant désormais dans la nouvelle doctrine de sécurité de la Maison-Blanche, qui lie étroitement le politique à l’expansion du libre-échange et qui exige de la part des pays de départ ou des pays de transit une coopération en la matière sans précédent. Si les nouvelles « règles du jeu » assurent aux États-Unis une influence certaine en matière de contrôle des migrations sur le continent américain, les résultats concrets au regard des objectifs visés sont loin d’être satisfaisants. En effet, la maîtrise des flux migratoires par « le tout contrôle » est illusoire puisque l’immigration illégale persiste. Il est donc nécessaire de reconnaître qu’il n’existe pas de solutions simples pour résoudre un problème aussi complexe que la migration. En outre, une véritable politique migratoire, pour être entendue, doit faire place à une analyse des situations réelles, être menée conjointement par les parties en cause en s’appuyant sur les intérêts de chacune d’elles et placer l’intérêt de l’humain au centre des enjeux, car c’est bien lui qui est, le premier, concerné par toutes ces mesures.

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11

Casas García, Christian Camilo. "La Colombie sur la scène internationale durant l’entre-deux-guerres: motivations et enjeux." Revista Complutense de Historia de América 46 (September24, 2020): 197–218. http://dx.doi.org/10.5209/rcha.69419.

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Abstract:

L’entre-deux-guerres est une période où les échanges entre la Colombie et le reste du monde connurent un développement remarquable malgré l’état de subordination de sa diplomatie à l’égard de la politique étrangère des États-Unis, son principal partenaire économique. De ce fait, pour le gouvernement colombien, la lutte contre les impérialismes constitua un des piliers de sa politique étrangère, en appelant au renforcement de la coopération régionale et à la mobilisation de l’expertise internationale pour le développement matériel et humain des États latino-américains. Influencées par l’optimisme né à Versailles avec les idéaux wilsoniens, les différentes administrations qui se succédèrent durant cette période cherchèrent à caractériser la réalité régionale et renforcer les institutions étatiques pour la réalisation d’un projet de démocratie humaniste.

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12

Mann, Michael. "Impérialisme américain." Études internationales 36, no.4 (May29, 2006): 445–67. http://dx.doi.org/10.7202/012433ar.

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Abstract:

Résumé Cet article reprend la thèse avancée dans notre livre intitulé L’empire incohérent, où est présentée une analyse détaillée des pouvoirs militaire, politique, économique et idéologique des États-Unis, ainsi qu’une critique du nouvel impérialisme de l’administration Bush, en étudiant l’ensemble du règne de l’empire américain au cours des xxe et xxie siècles. Nous analyserons subséquemment les trois principales sous-catégories d’empire, ainsi qu’un autre type de domination essentiellement non impérial, soit les périodes d’impérialisme direct, indirect et informel, et l’hégémonie. Ces quatre dimensions font intervenir des niveaux décroissants de violence. Après avoir placé le nouvel impérialisme dans le contexte plus large des empires en général et de la longue trajectoire de l’impérialisme américain en particulier, nous en venons à analyser l’empire de Bush. Nous cherchons à répondre aux questions suivantes : où s’est située l’action des États-Unis dans cette typologie jusqu’à présent, à quel échelon de l’impérialisme s’est rendue l’administration de Bush fils, et quelles sont ses chances de succès ?

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Lesemann, Frédéric. "Hartford, Santa Monica, Berkeley, U.S.A." V. Des alternatives, no.13 (January15, 2016): 143–47. http://dx.doi.org/10.7202/1034547ar.

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Abstract:

Ces trois villes américaines ont connu ou connaissent actuellement une gestion municipale progressiste. Les coalitions au pouvoir y ont cherché à utiliser le pouvoir municipal comme un levier de changement économique et social pour la majorité des citoyens et comme un instrument d’amélioration de la qualité de vie en ville. Les réalisations, même éphémères, que décrit l’article n’en sont pas moins significatives dans le contexte politique conservateur qui prévaut actuellement aux États-Unis.

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14

Constantin, Christian, and Christian Deblock. "Le yuan et la nouvelle alliance économique entre les États-Unis et la Chine." Études internationales 35, no.3 (January31, 2005): 515–34. http://dx.doi.org/10.7202/009909ar.

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Abstract:

Résumé L’année 2003 a été marquée par la politisation accrue des relations économiques sino-américaines centrée sur le débat autour de la valeur du yuan. Néanmoins, après plusieurs mois d’invectives diplomatiques, cette question a été reléguée à l’arrière-plan du débat politique américain. Nous avancerons ici que, bien que l’intransigeance de Pékin explique en partie ce changement de cap, ce dernier s’explique surtout par l’intérêt commun qu’ont les deux pays à préserver des relations économiques bilatérales cordiales et par l’inquiétude des autorités chinoises de mettre en péril la croissance économique, source de légitimité du régime et facteur de stabilité sociale.

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Proulx, Pierre-Paul. "L’intégration économique dans les Amériques : quelles stratégies pour tenter d’assurer l’américanité plutôt que l’américanisation du Québec?" Symposium : L’américanité du Québec 18, no.1 (November17, 2008): 129–50. http://dx.doi.org/10.7202/040153ar.

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Abstract:

RÉSUMÉ Ce texte présente certains des traits mondiaux et nord-américains du nouveau contexte économique, social, culturel et politique dans lequel le Québec doit évoluer. Il fait ensuite un examen des caractéristiques des politiques économiques proposées couramment aux États-Unis, par l’Organisation de coopération et de développement économiques et de celles énoncées récemment au Québec. Certaines suggestions sont présentées pour favoriser la poursuite par le Québec de ses objectifs sociaux et économiques et ce tout en évitant l’américanisation de son économie.

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Mattret, Jean-Bernard. "Les politiques budgétaire et monétaire." Gestion & Finances Publiques, no.3 (May 2020): 05–19. http://dx.doi.org/10.3166/gfp.2020.3.001.

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Abstract:

Au Japon, aux États-Unis et dans la zone euro, les politiques budgétaire et monétaire constituent les principaux instruments de la politique macroéconomique. Elles visent à réguler l’inflation, l’activité économique et l’emploi. Ces politiques utilisent soit l’instrument du solde budgétaire et de l’emprunt, soit le moyen des taux d’intérêt ou des rachats de titres publics ou privés. La politique budgétaire connaît des limites théoriques, liées à l’effet d’éviction ou au risque de défaut en matière de dette publique. Les limites de la politique monétaire tiennent à la création monétaire et à la « trappe à liquidité ». Les résultats des politiques budgétaire et monétaire sont contrastés : un succès relatif pour maîtriser l’inflation pouvant aller jusqu’à la déflation, un échec partiel pour réguler l’activité économique et l’emploi.

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Chase, Jeanne. "L'organisation de l'espace économique dans le nordest des États-Unis après la guerre d'Indépendance." Annales. Histoire, Sciences Sociales 43, no.4 (August 1988): 997–1020. http://dx.doi.org/10.3406/ahess.1988.283536.

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Abstract:

Pour bien des chercheurs, la guerre d'Indépendance marque la fin du XVIIIe siècle. Elle forme le point de départ à partir duquel des institutions et une politique nouvelle viendront modeler le développement des États-Unis pendant la plus grande partie du XIXe siècle. Ses effets paraissent particulièrement évidents sur le littoral où le protectionnisme protège le commerce maritime, et aux frontières où la mise en vente de grands territoires attire de nombreux émigrants. Mais qu'en est-il des régions rurales de peuplement ancien ? Là, la population avait augmenté très fortement dès le milieu du XVIIIe siècle, et le marché intérieur avait commencé à être exploité systématiquement. La production textile y avait crû rapidement, en particulier dans les régions rurales voisines des grandes villes. La production de chaussures destinées à être commercialisées suivait le même mouvement ascendant.

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Bouvet, Laurent. "Les Noirs américains et le lien social aux États-Unis : un enjeu identitaire irréductible ?" II. Affirmation identitaire et figures de l'engagement, no.39 (October2, 2002): 87–101. http://dx.doi.org/10.7202/005063ar.

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Abstract:

RÉSUMÉ Les Noirs américains, en tant que minorité, se tiennent au cœur du débat identitaire américain ; cette position centrale est due à l'incommensurabilité et à l'irréductibilité de leur expérience historique, sociale, économique et politique dans la société américaine. Pour les observateurs de la société américaine, ils constituent, en tant que population d'étude, l'idéal-type de la minorité puisqu'ils possèdent, à la fois, la quasi-totalité des caractères par lesquels on peut définir une minorité dans le cadre de la société américaine (poids démographique, condition sociale, histoire particulière, revendications adressées à la majorité...) et un élément spécifique déterminant qui les rend incomparables à toute autre population: la «différence raciale». On peut donc parler d'une double irréductibilité de la question noire américaine, à la fois interne et externe.

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Aronson, Jane. "Emily K. Abel. Who Cares for the Elderly? Public Policy and the Experience of Adult Daughters. Philadelphia: Temple University Press, 1991." Canadian Journal on Aging / La Revue canadienne du vieillissem*nt 12, no.2 (1993): 260–63. http://dx.doi.org/10.1017/s0714980800007819.

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Abstract:

RÉSUMÉÀ partir des expériences d'un échantillon de femmes adultes prenant soin deleurs parents âgés, dans le contexte social et économique actuel des États-Unis, Abel démontre l'impossibilité de comprendre la notion de soins prodigués par la famille sans y inclure les politiques sociales qui s'y rattachent. Son travail est une contribution de taille à la recherche féministe sur le lien filial et les soins. Son étude s'applique en outre très bien au contexte canadien, où bon nombre de thèmes et d'orientations en matière de politiques sociales sont comparables à celles que l'on retrouve aux États-Unis. Dans son introduction, Abel expose toutes ses questions et explique son choix pour la méthode qualitative, offrant au lecteur une excellente critique de l'accumulation des recherches effectuées en gérontologie sur les soins apportés aux personnes âgées. Cette étude fournit un modèle précieux de la contribution que la recherche qualitativepourrait apporter à la politique sociale. Il a d'autant plus de valeur qu'il prend ses sources dans les expériences mêmes des gens troppeu souvent représentés dans les débats entourant les politiques sociales, mettant ainsi au défï les idées et les pratiques déjà prises pour acquises.

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Batou, Jean. "L'Egypte de Muhammad-'Ali Pouvoir Politique et Développement Économique." Annales. Histoire, Sciences Sociales 46, no.2 (April 1991): 401–28. http://dx.doi.org/10.3406/ahess.1991.278955.

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Abstract:

«Je me suis emparé de tout, mais c'était afin de rendre tout productif; qui pouvait le faire si ce n'est moi” (Muhammad-'Ali au Baron de Boislecomte).Dans la première moitié du XIXe siècle, l'Egypte connaît un processus d'industrialisation qui présente des analogies avec celui de certaines régions d'Europe occidentale à la même époque. Pour la filature mécanique du coton, elle occupe probablement la cinquième place mondiale (en termes de broches par habitant), derrière l'Angleterre, la Suisse, les États-Unis et la France. Elle dispose aussi d'une production diversifiée de biens de consommation et d'une industrie lourde, pour lesquelles elle fabrique localement les machines et équipements nécessaires. Dans l'ensemble, ses manufactures modernes occupent 50 000 à 70 000 travailleurs, soit un cinquième de sa main-d'oeuvre industrielle totale. Ce taux n'atteint pas encore 10% en moyenne dans l'ensemble des futurs pays développés (Bairoch, 1983b, p. 67).

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21

Villeneuve, Patrick. "Sécurité du revenu et exclusion sociale aux États-Unis : bilan préliminaire de la réforme de 1996." Lien social et Politiques, no.42 (October2, 2002): 97–108. http://dx.doi.org/10.7202/005246ar.

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Abstract:

RÉSUMÉ En août 1996, par l'adoption du Personal Responsibility and Work Opportunity Reconciliation Act (PRWORA), le système américain de sécurité du revenu était modifié en profondeur. Trois ans plus tard, malgré le caractère préliminaire des résultats disponibles et un contexte économique exceptionnellement favorable, et au-delà du fait que le nombre de prestataires a diminué de façon importante, certaines tendances préoccupantes se dessinent en matière d'évolution des revenus, dans un contexte social et politique particulièrement peu sensible aux questions d'exclusion sociale.

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Bernier, Bernard. "Révisionnisme, japonisme, culturalisme : comment expliquer le succès économique japonais ?" Anthropologie et Sociétés 14, no.3 (September10, 2003): 21–43. http://dx.doi.org/10.7202/015141ar.

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Abstract:

Résumé Révisionnisme, japonisme. culturalisme : comment expliquer le succès économique japonais ? Cet article porte sur l'explication du succès économique du Japon après la Seconde Guerre mondiale et sur l'interprétation des frictions commerciales récentes entre le Japon et les États-Unis. Il est divisé en trois parties. La première porte sur l'explication donnée par des auteurs, que l'on a appelés les révisionnistes, du succès japonais depuis 1945. Cette explication se fonde sur une conception de la société japonaise comme différente des sociétés occidentales, en particulier dans ses arrangements institutionnels et dans sa politique industrielle. La seconde comprend un examen des postulats theoriques sous-jacents à l'explication révisionniste. La troisième présente les bases d'une interprétation différente du succès japonais, interprétation plus complexe qui tient compte, en plus de la politique industrielle et des arrangements institutionnels, de la culture, des relations internationales et de la conjoncture historique.

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Levaillant, Melissa. "Le facteur chinois dans la définition de la politique indienne en Indo-Pacifique." Études internationales 49, no.3 (May23, 2019): 547–67. http://dx.doi.org/10.7202/1059935ar.

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Abstract:

Cet article explique commentl’accroissem*nt de la rivalité sino-indienne,cristallisée autour de l’opposition de New Delhi auxprojets chinois Nouvelles routes de la soie (Belt and Road Initiative),a amené l’Inde à reconceptualiser son environnementstratégique immédiat et redimensionner ses instruments depolitique étrangère. La politique régionale del’Inde dépasse en effet aujourd’hui le complexe desécurité sud-asiatique conceptualisé par BarryBuzan et Ole Weaver pour s’insérer dans un espacetransrégional, l’espace indopacifique. La construction dece nouvel espace géoéconomique et géopolitique estfavorisée par la convergence stratégique et normativeexistant entre l’Inde, les États-Unis, l’Australieet le Japon. La mise en oeuvre de la politique indienne dansl’espace indopacifique se traduit par une diplomatie active, quivise à garantir la sécurité maritime del’Inde, offrir une option politique et économique auxprojets chinois de route de la soie, et renforcer l’influenceindienne dans la zone.

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Drache, Daniel. "À la recherche de l’Amérique du Nord : l’économie politique vis-à-vis de l’espace et de l’identité lorsque les frontières semblent caduques." Cahiers de recherche sociologique, no.36 (April28, 2011): 135–61. http://dx.doi.org/10.7202/1002267ar.

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Abstract:

L’idée que les ententes de libre-échange nord-américaines définissent de nouvelles communautés continentales, bien qu’elle soit promue par différents intervenants, se heurte cependant à des résistances profondes de la part des intellectuels, au Canada en particulier. Depuis les tous débuts du XXe siècle en effet, toute une tradition de la pensée historienne canadienne-anglaise a combattu vigoureusem*nt les idées d’intégration continentale en provenance des États-Unis. Aujourd’hui encore, de nombreuses raisons incitent à penser que les transformations en cours sur le plan économique peuvent aller dans le sens d’un renforcement, et non d’un affaiblissem*nt, de la défense d’une communauté politique nationale au détriment de la promotion d’une identité continentale.

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Ndiaye, Pap. "Du Nylon et des Bombes du Pont de Nemours, l'Etat américain et le nucléaire, 1930-1960." Annales. Histoire, Sciences Sociales 50, no.1 (February 1995): 53–73. http://dx.doi.org/10.3406/ahess.1995.279349.

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Abstract:

En 1952, David Lilienthal, ancien directeur de la Tennessee Valley Authority et de l'Atomic Energy Commission, publiait Big Business, essai dans lequel il faisait l'apologie des grandes entreprises en affirmant qu'elles composaient désormais l'une des figures irrévocables de la modernité, caractérisée selon lui par des besoins de consommation toujours croissants qu'elles seules étaient capables de satisfaire. La société d'abondance était perçue par Lilienthal, à l'instar de l'historien David Potter, l'auteur de People of Plenty, comme à même de résoudre définitivement les problèmes sociaux et de faire entrer les États-Unis dans une ère nouvelle d'harmonie politique et sociale. Le Big Business redevenait le symbole de l'innovation et de l'efficacité : la menace sociale intérieure pouvait être désamorcée par la croissance économique et la menace soviétique par l'arsenal militaire.

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Veilleux, Denis. "Politique et brevets d’inventions : les relations entre les colonies d’Amérique du Nord britannique et les États-Unis (1852-1872)." Revue d'histoire de l'Amérique française 48, no.1 (August26, 2008): 57–84. http://dx.doi.org/10.7202/305300ar.

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Abstract:

RÉSUMÉ Les lois concernant les brevets d'inventions au Canada, entre 1824 et 1872, ont été au centre d'une lutte entre les partisans du protectionnisme et ceux du libéralisme en matière de brevets. Ce sont leurs conceptions différentes à propos du rôle de ces lois dans le développement technologique et économique qui étaient à la source de leur affrontement. En début de période, le protectionnisme en matière de brevets domine : seuls les Canadiens peuvent obtenir des brevets. Mais rapidement, les forces en faveur du libéralisme, stimulées par certains événements, commencèrent à exercer des pressions en faveur d'une libéralisation, c'est-à-dire permettre aux inventeurs étrangers d'obtenir des brevets canadiens. Les forces libérales étaient autant canadiennes qu'étrangères et, dans ce dernier cas, surtout américaines. Au fur et à mesure que leurs pressions se multiplièrent et que les circonstances leur devinrent favorables, elles forcèrent les gouvernements canadiens à abandonner leurs positions protectionnistes. Dans ce contexte, les inventeurs canadiens firent progressivement coïncider leurs intérêts avec ceux des inventeurs étrangers et exigèrent une libéralisation.

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Lubell, Mark, and Lucas Lippert. "La gestion régionale intégrée de l'eau : une étude sur la collaboration ou sur la politique de l'eau classique en Californie, États-Unis." Revue Internationale des Sciences Administratives 77, no.1 (2011): 77. http://dx.doi.org/10.3917/risa.771.0077.

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Hayes, Matthew. "La crise du néolibéralisme : quelle formation sociale après la crise ?" Articles 31, no.1 (November28, 2012): 77–97. http://dx.doi.org/10.7202/1013132ar.

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Abstract:

Avec la montée des dettes publiques, il est devenu évident que la présente crise économique peut être mieux comprise comme étant une crise sociale qui s’exprime par le biais du système financier. L’article présente des statistiques sur la distribution du revenu au Canada, aux États-Unis et en Grande-Bretagne afin de démontrer la transformation inégalitaire des relations de classes sociales due en grande partie à la surproduction et à l’excès de capacité productive du système capitaliste actuel. Le consensus politique face à la crise économique prolongera la tendance vers des relations sociales plus inégalitaires, marquant une donne inconnue depuis les années 1940 dans les pays développés du Nord Global. L’article trace trois directions possibles pour le futur développement de cette tendance dans la plupart des pays du Nord : 1) la tendance est exacerbée, puis on voit l’émergence de nouvelles pratiques politiques visant à gérer les effets d’une société plus inégalitaire ; 2) la tendance est contrée par le renouvellement des mouvements sociaux pour une distribution plus équitable de la survaleur sociale ; ou 3) la tendance débloque sur un nouveau compromis entre classes sociales comme celui des années 1940, solution qui se heurte à d’importantes contradictions conjoncturelles.

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Lamoureux, Lucien. "L’Acte Unique Européen." Revue générale de droit 19, no.4 (April5, 2019): 931–45. http://dx.doi.org/10.7202/1058504ar.

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Abstract:

La construction européenne remonte déjà à plusieurs années et plus d’une convention et traité furent élaborés afin d’unifier leurs efforts. Sous l’Europe des Six, nous avons vu naître la Communauté européenne du Charbon et de l’Acier (C.E.C.A.), la Communauté européenne de L’Énergie atomique (C.E.E.A., Euratom) et la Communauté économique européenne (C.E.E., Marché commun). Aujourd’hui, les efforts sont concentrés à l’élaboration de L’Acte Unique Européen. Le but poursuivi est l’établissem*nt des Douze ou, sous un autre nom, les États-Unis d’Europe. La philosophie de cet Acte est claire : les communautés européennes et la coopération politique européenne ont pour objectif « de contribuer ensemble à faire progresser concrètement l’union européenne ». On retrouve également dans cet Acte une nouveauté : pour la première fois, le Conseil européen aura un fondement juridique. Il y aura également d’importantes modifications au niveau de la fonction de la Cour de justice. On assistera à de profondes modifications à l’intérieur des territoires faisant partie de l’Acte. La libre circulation des marchandises, des personnes, des services et des capitaux fait partie des innovations. En somme, un espace sans frontières intérieures qui regroupe sous un même chapiteau plusieurs pays ayant des objectifs communs. L’Acte unique est l’accessoire leur permettant d’atteindre cet objectif.

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Grenier, Gilles. "Immigration, langues et performance économique : le Québec et l’Ontario entre 1970 et 1995." Articles 77, no.3 (February5, 2009): 305–38. http://dx.doi.org/10.7202/602354ar.

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Abstract:

RÉSUMÉ Cette étude contribue à deux courants de littérature relativement distincts : l’intégration économique des immigrants et les liens entre les attributs linguistiques et les revenus au Canada. L’analyse porte sur deux provinces canadiennes, le Québec et l’Ontario, et utilise les microdonnées des cinq recensem*nts canadiens de 1971, 1981, 1986, 1991 et 1996. L’échantillon est divisé entre les non-immigrants et les immigrants (et parmi ces derniers entre ceux originaires de l’Europe et des États-Unis et ceux originaires du reste du monde) et entre les personnes parlant le français, l’anglais ou une autre langue à la maison. Dans un premier temps, on fait des comparaisons de traitements et salaires moyens en fonction des attributs de langue et d’immigration. On constate que les revenus relatifs des immigrants ont diminué dans le temps. Par ailleurs, les francophones ont amélioré leur situation économique, à la fois chez les immigrants et les non-immigrants, mais sans rattraper totalement les anglophones. Les personnes parlant des langues autres que l’anglais ou le français ont en général des revenus assez faibles. Dans un deuxième temps, on estime des régressions de gains pour voir les effets nets des attributs d’immigration et de langue. Les écarts entre francophones et anglophones sont plus faibles quand on ne considère que les effets nets, et en Ontario, ils sont même nuls ou en faveur des francophones. Une question intéressante concerne la performance économique des immigrants au Québec en fonction de leurs choix linguistiques. Les résultats montrent que les immigrants qui parlent français s’intègrent aussi bien que ceux qui parlent anglais. Malgré cela, il n’y a pas suffisamment d’immigrants qui s’intègrent à la communauté francophone pour assurer le maintien du poids démographique du français. L’auteur suggère que la politique canadienne d’immigration tienne compte de l’équilibre linguistique entre le français et l’anglais.

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Bacon, Marie-Hélène, Louise Vandelac, and Sébastien Petrie. "Pesticides: Le Talon d’Achille des politiques alimentaires canadiennes et québécoises." Canadian Food Studies / La Revue canadienne des études sur l'alimentation 5, no.3 (September30, 2018): 153–81. http://dx.doi.org/10.15353/cfs-rcea.v5i3.274.

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Abstract:

Comment expliquer que le projet de politique alimentaire du Canada ignore le dossier des pesticides alors que la récente politique bioalimentaire du Québec évoque vaguement la question, mais sans engagements significatifs? Pourquoi évacuer ainsi l’analyse des enjeux et des effets sanitaires et environnementaux préoccupants des pesticides et notamment du glyphosate, premier pesticide au monde, en croissance exponentielle, qui, déclaré cancérogène probable par le Centre international de recherche sur le cancer (CIRC) de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) (IARC, 2015), constitue au Canada 56 pour cent des pesticides agricoles et 44 pour cent de ceux du Québec (Santé Canada, 2017a; MDDELCC, 2017)? Presqu’omniprésent dans les champs, les cours d’eau agricoles et dans 30 pour cent des aliments au Canada, le glyphosate est l’objet de vives controverses scientifiques et citoyennes dans le monde entier (Robin, 2008, 2018). En Europe, sa ré-autorisation, suite à deux ans de vives controverses a été limitée à 5 ans. Aux États-Unis, 3,500 victimes d’un lymphome non-hodgkinien attribué au Roundup, premier herbicide à base de glyphosate (HBG) en importance au monde, poursuivent en justice son principal fabricant Monsanto (Gonzague & Michel, 2017) alors qu’en France et en Argentine, des poursuites pour malformations congénitales s’amorcent également contre Monsanto (Foucart, 2018). Cet article examine, dans une approche interdisciplinaire et intersectorielle, les facteurs de la montée en puissance des HBG, leurs principaux effets sur l’environnement et la santé, et les lacunes d’évaluation et d’encadrement des pesticides, contribuant à leur diffusion massive et à leurs effets. Il met aussi en évidence que les projets et politiques alimentaires canadiennes et québécoises, centrés sur le développement de modèles agro-industriels intensifs et technicisés d’exportation soumis à une conception de croissance économique, sont peu compatibles avec les exigences de protection de la biodiversité, de la santé et de la sécurité alimentaire. Or, dans un contexte de globalisation des marchés et d’accords de libre-échange avec l’Europe, plus soucieuse du Principe de Précaution et de droits des consommateurs, la négligence de ces enjeux écologiques et sanitaires risque d’en constituer le talon d’Achille.

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Dale,LeonA. "Les Syndicats dans la vie américaine - ( I )." Relations industrielles 17, no.3 (January28, 2014): 304–20. http://dx.doi.org/10.7202/1021576ar.

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Abstract:

Sommaire L'importance du mouvement syndical aux États-Unis se manifeste par le nombre de ses adhérents, par la puissance des syndicats particuliers, et par leurs activités, tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du pays. Le rôle du mouvement syndical ne s'arrête pas à la lutte pour l'obtention de salaires plus élevés ni à celle tendant à la reduction des heures de travail. Par l'intermédiaire des dirigeants de leur centrale, les syndicats sont à même d'influencer non seulement la législation du pays mais aussi son application. Nous traiterons exclusivement des activités de l'AFL, du CIO (et de l'AFL-CIO) étant donné le rôle primordial joué par ces organisations et le fait qu'elles représentent 90% du mouvement syndical américain. Dans notre discussion, nous avons essayé d'établir une différence entre le rôle politique, économique et social des syndicats, quoique : « Les travailleurs et le pays ne sont pas séparés. Le groupe le plus large du public est celui des salariés et de leur familles. Le progrès de la communauté est donc intimement lié au progrès du bien-être chez les salariés. Tout ce que font les syndicats pour obtenir de meilleurs salaires, un emploi plus stable, et de plus grands loisirs, contribue à faire progresser le niveau de vie du pays tout entier et lui permet de croître. Les régions où les travailleurs ont les meilleurs salaires et les metileures conditions de travail sont les plus prospères. Au sein dun pays, des salaires plus élevés signifient de meilleures affaires... Faire de notre pays un meilleur endroit pour vivre a été un des buts les plus importants de l'A.F.L. depuis son établissem*nt. En tant qu'organisation ouvrière, notre préoccupation n'a pas été restreinte au bien-être seul des ouvriers. Depuis le début, nous avons proposé et soutenu des programmes et une politique destinés à élever le niveau de vie général, à fournir une meilleure organisation de la communauté, et à étendre les services dont la communauté a besoin. » Dans cette déclaration typique, notez l'accent mis sur le bien-être général du public, bien-être qui dépend de la vitalité et des efforts du mouvement syndical.

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Vázquez Gálvez, Felipe Adrián, and Liliana Rivera-Lozano. "Oportunidades del Acuerdo de Cooperación Ambiental de América del Norte en la era post–TLCAN." Regions and Cohesion 8, no.3 (December1, 2018): 116–26. http://dx.doi.org/10.3167/reco.2018.080307.

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Abstract:

*Full article in SpanishEnglish Abstract:NAAEC acts as an independent platform for the international cooperation between the United States, Mexico and Canada over a wide range of environmental protocols. The CEC was formed as a practical and valuable tool to achieve NAAEC goals. Therefore, the CEC supervises the development of environmental policies and their accurate implementation among the three nations. In addition, the CEC promotes the participation of private citizens in collaboration with their governments to develop diverse strategies for conservation, protection, and improvement of our shared environment. Whether or not it is necessary to maintain regular operations of NAEEC is a subject currently evaluated during the present renegotiations of NAFTA, which provides new opportunities in view of the contemporary political, economic and environmental scene.Spanish Abstract:El ACAAN actúa como una plataforma independiente de cooperación internacional entre Estados Unidos, México y Canadá para el desarrollo de protocolos de protección del medio ambiente. La CCA se concibe como una práctica herramienta para la instrumentación de las metas trazadas por el ACAAN. En consecuencia, la CCA se encarga de gestionar, supervisar e implementar diversas estrategias de conservación, protección, y mejoramiento del medio ambiente por medio de la colaboración entre la sociedad civil y el sector gubernamental. En la actualidad, el debate en torno a si la reciente revisión y ratificación del TLCAN requerirá mantener el existente funcionamiento del ACAAN permite el planteamiento de nuevas áreas de oportunidad en vista del actual contexto político, económico y ambiental global.French Abstract:L’ANACDE sert de plate-forme indépendante pour la coopération internationale entre les États-Unis, le Mexique et le Canada sur un large éventail de protocoles environnementaux. La CCE a été créée comme outil pratique et utile pour atteindre les objectifs de l’ANACDE. Par conséquent, la CCE supervise l’élaboration des politiques environnementales et leur mise en oeuvre précise parmi les trois pays. En outre, la CCE encourage la participation des citoyens à l’élaboration de stratégies diverses en faveur de la conservation, la protection et l’amélioration de notre environnement commun. La question de savoir s’il est nécessaire ou non de maintenir les opérations régulières de l’ANACDE est actuellement débattue lors des renégociations de l’ALENA, qui ouvre de nouvelles perspectives sur les scènes politique, économique et environnementale contemporaines.

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Fournier, Marcel. "Un intellectuel à la rencontre de deux mondes : Jean-Charles Falardeau et le développement de la sociologie universitaire au Québec." Recherches sociographiques 23, no.3 (April12, 2005): 361–85. http://dx.doi.org/10.7202/055993ar.

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Abstract:

Objet de nombreuses études, le processus de constitution de nouveaux savoirs ou de nouvelles compétences est assimilé tantôt au mouvement de « professionnalisation », tantôt à l'organisation de disciplines scientifiques, mais dans l'un (sociologie des professions) et l'autre cas (sociologie de la science), ce processus est identifié à la constitution d'un corps de spécialistes et à leur insertion en milieu universitaire : les conditions institutionnelles ou les étapes d'institutionnalisation d'une discipline sont invariablement la délimitation des frontières de la discipline, l'organisation d'institutions d'enseignement et de recherche, la constitution de réseaux ou plus largement d'une « communauté » de collègues en contact les uns avec les autres, la formalisation des règles d'accès à la carrière scientifique, etc. Il faut cependant reconnaître que, parce qu'elle exige la mobilisation de ressources humaines et financières, toute transformation de la division sociale du travail intellectuel qu'entraînent l'apparition et l'organisation d'une nouvelle discipline ne repose pas sur la seule force de P« idée » nouvelle ou sur la seule énergie de quelques individus d'exception. Pour la période contemporaine, en particulier pour la période qui correspond à la modernisation du système universitaire et qui date, en Europe et en Amérique du Nord, de la seconde moitié du XIXe siècle, une telle modification n'est nullement indépendante de transformations de la structure sociale elle-même, en particulier de la montée de nouvelles classes dirigeantes qui identifient leur mobilité au « progrès », à la « modernité » et à la « science », et qui souvent s'associent à des mouvements de réformes sociales. Dans le cas de la sociologie aux États-Unis, il ne fait aucun doute, comme le montre Oberschall, que sa naissance et son développement rapide sont provoqués par la prise de conscience et la prise en charge, d'abord par des institutions privées et ensuite par l'État lui-même, des «problèmes sociaux» (pauvreté, hygiène, criminalité, urbanisation, etc.) qu'entraîne l'industrialisation et qui suscitent l'organisation de mouvements réformistes habituellement animés par des membres des classes supérieures. ' Fille de la modernité, la sociologie en est à la fois le témoin, l'analyste et (parfois) le critique. Dans le cas d'une société telle que le Québec dont le développement économique est largement dépendant, Le. fonction de capitaux étrangers, la mobilité et la mobilisation de la bourgeoisie francophone n'ont été, de la seconde moitié du XIXe siècle jusqu'aux années de la Crise, que partielles et n'ont pas permis, à travers des mouvements de réforme, la véritable modernisation du système universitaire francophone. Le développement de la sociologie sera certes lié à un mouvement social de modernisation, mais le contexte politique (de lutte contre le Duplessisme) et aussi la composition de ce mouvement, plus étroitement lié aux classes moyennes et populaires, seront différents : à la fois cette conjoncture spécifique et les caractéristiques sociales de ceux qui s'intéressent à cette discipline donneront à son développement un rythme et une forme particuliers.

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Maldavsky, Aliocha. "Financiar la cristiandad hispanoamericana. Inversiones laicas en las instituciones religiosas en los Andes (s. XVI y XVII)." Vínculos de Historia. Revista del Departamento de Historia de la Universidad de Castilla-La Mancha, no.8 (June20, 2019): 114. http://dx.doi.org/10.18239/vdh_2019.08.06.

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Abstract:

RESUMENEl objetivo de este artículo es reflexionar sobre los mecanismos de financiación y de control de las instituciones religiosas por los laicos en las primeras décadas de la conquista y colonización de Hispanoamérica. Investigar sobre la inversión laica en lo sagrado supone en un primer lugar aclarar la historiografía sobre laicos, religión y dinero en las sociedades de Antiguo Régimen y su trasposición en América, planteando una mirada desde el punto de vista de las motivaciones múltiples de los actores seglares. A través del ejemplo de restituciones, donaciones y legados en losAndes, se explora el papel de los laicos españoles, y también de las poblaciones indígenas, en el establecimiento de la densa red de instituciones católicas que se construye entonces. La propuesta postula el protagonismo de actores laicos en la construcción de un espacio cristiano en los Andes peruanos en el siglo XVI y principios del XVII, donde la inversión económica permite contribuir a la transición de una sociedad de guerra y conquista a una sociedad corporativa pacificada.PALABRAS CLAVE: Hispanoamérica-Andes, religión, economía, encomienda, siglos XVI y XVII.ABSTRACTThis article aims to reflect on the mechanisms of financing and control of religious institutions by the laity in the first decades of the conquest and colonization of Spanish America. Investigating lay investment in the sacred sphere means first of all to clarifying historiography on laity, religion and money within Ancien Régime societies and their transposition to America, taking into account the multiple motivations of secular actors. The example of restitutions, donations and legacies inthe Andes enables us to explore the role of the Spanish laity and indigenous populations in the establishment of the dense network of Catholic institutions that was established during this period. The proposal postulates the role of lay actors in the construction of a Christian space in the Peruvian Andes in the sixteenth and early seventeenth centuries, when economic investment contributed to the transition from a society of war and conquest to a pacified, corporate society.KEY WORDS: Hispanic America-Andes, religion, economics, encomienda, 16th and 17th centuries. BIBLIOGRAFIAAbercrombie, T., “Tributes to Bad Conscience: Charity, Restitution, and Inheritance in Cacique and Encomendero Testaments of 16th-Century Charcas”, en Kellogg, S. y Restall, M. 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Bayramzadeh, Kamal. "La limite de puissance de l’Union Européenne dans les relations internationales : les divergences et les convergences de l’UE avec les États-Unis, en particulier depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump, sur l’Accord du nucléaire iranien de 2015 : le Joint Comprehensive Plan of Action (JCPOA)." Cahiers de Science Politique de l’Université de Liège, February10, 2021. http://dx.doi.org/10.25518/1784-6390.998.

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Abstract:

Cet article se donne pour objectif de montrer le rôle de l’Union Européenne (UE) dans la résolution des crises internationales, en l’occurrence la crise nucléaire iranienne. L’UE est dotée d’une « politique étrangère commune » depuis 1993 et, en raison de sa capacité d’influence politique et économique dans certains dossiers internationaux, elle peut être qualifiée d’acteur international. Nous voulons examiner les différentes dimensions de la puissance européenne afin de mettre en évidence la limite de sa puissance normative en nous focalisant sur la crise nucléaire iranienne et les divergences de l’UE avec les États-Unis depuis l’arrivée au pouvoir de Donald Trump. Après avoir expliqué les concepts analytiques de puissance douce, de puissance normative et d’acteur, nous allons d’abord mettre en exergue les caractéristiques de la puissance de l’UE. Cette étude va ensuite analyser les différents aspects de la politique de l’UE à l’égard de l’Iran et en particulier son projet nucléaire de 1992 à 2020. Nous mettrons finalement en évidence les impacts de l’arrivée au pouvoir de Donald Trump sur les relations des États-Unis avec l’UE. Il s’agit de montrer comment la nouvelle approche politique et économique des États-Unis (néomercantilisme) sous la présidence de D. Trump a changé l’orientation de la politique étrangère des États-Unis en particulier à l’égard de l’UE et de l’accord nucléaire de 2015 du P5+1 avec l’Iran. En 2018, les États-Unis se sont retirés de l’accord et ont imposé leur loi extraterritoriale aux entreprises étrangères en interdisant de commercer avec l’Iran. En dépit de sa protestation, l’UE n’a pas pu empêcher que cette loi soit imposée aux entreprises européennes, ce qui a illustré la limite de sa puissance.

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Lemelin, Bernard. "La guerre de Corée et son impact sur les États-Unis." 34, no.3 (December7, 2009): 429–58. http://dx.doi.org/10.7202/038664ar.

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Abstract:

Résumé Juillet 2003 a marqué le 50e anniversaire de la fin de la guerre de Corée (1950-1953), un conflit qui est désigné notamment comme « le point tournant de la guerre froide ». Faisant plus de trois millions de victimes (dont 33 000 Américains), cet épisode a eu des conséquences on ne peut plus importantes pour les États-Unis qui, faut-il le préciser, ont contribué environ pour la moitié de la force onusienne dépêchée sur le terrain. Faire le point sur l’impact socioculturel, économique et politique de ladite guerre sur la nation américaine, tel est l’objectif fondamental de cet article qui repose sur des sources diversifiées. Si le conflit coréen entraîne dans son sillage des retombées non négligeables sur la vie socioculturelle et économique, il ressort toutefois que c’est dans le domaine politique que ses effets s’avèrent certes les plus percutants et durables.

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Wieviorka, Olivier. "1989-2009. Chronique d’une révolution européenne." 5, no.1 (November24, 2009): 0. http://dx.doi.org/10.7202/038647ar.

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Abstract:

Résumé La chute du Mur de Berlin a, initialement, suscité de grandes espérances qui ont, dans une certaine mesure, répondu aux attentes des peuples. De fait, l’Europe de l’Est, débarrassée du totalitarisme, a renoué avec la démocratie et a connu – sur fond de libéralisme économique – une relative expansion, tout en s’intégrant à l’Union européenne (UE) et en dissipant les peurs héritées de la guerre froide. Pourtant, aujourd’hui, le désenchantement domine : l’Europe n’a guère pensé les termes de son approfondissem*nt. Les États-Unis, par leur politique unilatérale, ont par ailleurs ranimé les tensions Est-Ouest que l’on croyait éteintes.

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Gattinger, Monica. "Canada's Energy Policy Relations in North America: Towards Harmonization and Supranational Approaches." Revue Gouvernance 7, no.1 (February8, 2017). http://dx.doi.org/10.7202/1039136ar.

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Abstract:

Cet article se penche sur les relations nord-américaines du Canada dans le domaine de la politique énergétique et soutient que, depuis une trentaine d’années, ces relations ont connu un double changement. En premier lieu, les politiques énergétiques globales du Canada et des États-Unis sont devenues de plus en plus harmonisées grâce à la libéralisation du commerce, à la restructuration du secteur de l’électricité et à la déréglementation économique. En second lieu, sur certaines questions, les relations canado-américaines en matière de politiques énergétiques semblent être en train de délaisser les approches intergouvernementales bilatérales pour évoluer vers des relations binationales (quasi supranationales) et s’étendent au Mexique grâce à des approches trilatérales et, jusqu’à un certain point, trinationales. Étant donné que la gestion des relations en matière de politique énergétique en Amérique du Nord se fait dans une grande mesure sans tambour ni trompette au moyen de processus transgouvernementaux, l’auteure en appelle à l’amélioration de l’ouverture, de la transparence et de la représentativité dans ces échanges.

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Bricart, Vincent. "Politique commerciale extérieure : quel rôle pour les assemblées parlementaires ? Le cas des États-Unis et de l’Union Européenne." Cahiers de Science Politique de l’Université de Liège, February10, 2021. http://dx.doi.org/10.25518/1784-6390.1002.

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Abstract:

Depuis le début des années 2010, une série de nouveaux accords ou de processus de négociations commerciaux entre de grands blocs géographiques ont émergé dans le monde. L’Union Européenne (UE) et les États-Unis ont à ce titre joué un rôle de premier plan dans ces initiatives et dans leurs proliférations. Face à l’impact grandissant de la globalisation sur le quotidien des citoyens, les assemblées législatives tendent à s’impliquer progressivement dans ces processus diplomatiques et à gagner en importance et en visibilité dans leur fonction vis-à-vis de ces accords. Si bien qu’aujourd’hui, toute personne s’intéressant de près ou de loin à l’étude des accords commerciaux ne peut plus ignorer le rôle qu’y jouent les parlements des États impliqués dans ces processus. Les négociations du Partenariat Transatlantique de Commerce et d’Investissem*nt (TTIP), de l’Accord Économique et Commercial Global (CETA) et de l’Accord de Partenariat Transpacifique (TPP) représentent ainsi de bons indicateurs du rôle, des atouts et des limites que les interventions d’un parlement dans un processus de négociation peuvent rencontrer en fonction du contexte politique ou institutionnel et de l’appui de l’opinion publique. Le Parlement européen et le Congrès américain constituent respectivement des assemblées législatives relativement puissantes, représentant un nombre de citoyens conséquent et ayant d’importantes prérogatives constitutionnelles ou institutionnelles en matière commerciale, mais évoluant dans des cadres significativement différents. Via leurs outils institutionnels et à travers des pressions formelles et informelles de la part de ces deux pouvoirs législatifs, les exécutifs se retrouvent souvent contraints de prendre en compte certaines revendications des parlementaires faisant voix aux revendications d’une partie de la société civile. À défaut, le risque de voir une négociation échouer faute de ratification de l’accord par le pouvoir législatif est important. Néanmoins, l’influence du pouvoir législatif n’est pas la même pour chaque négociation et le contexte de celle-ci va dès lors jouer un rôle important pour en déterminer l’amplitude et la visibilité d’une assemblée dans ces différents processus.

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Hoskins, Colin, Stuart McFadyen, and Adam Finn. "The Environment in which Cultural Industries Operate and Some Implications." Canadian Journal of Communication 19, no.3 (March1, 1994). http://dx.doi.org/10.22230/cjc.1994v19n3a824.

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Abstract:

Abstract: In this paper we argue that the performance and actions of companies in the cultural industries can only be understood in the context of the environment in which the industries operate. We examine the microeconomic environment, the regulatory environment, the technological environment, and the global competitive environment of the cultural industries and consider some of the implications for public policy and for the conduct and competitive strategies of companies. The approach adopted is to identify the major issues, provide a state-of-the-art review of the literature, and identify where additional research is needed. The argument is made that economic analysis of the environment is essential to an understanding of the conduct of companies in cultural industries. Such economic analysis permits explanation of, for example, how companies are likely to respond to changes in the external environment, why products of the cultural industries are traded extensively, why the U.S. dominates that trade, and why some particular business strategies are increasingly important. We argue that economic analysis is a prerequisite to sound public policy formulation because companies tend to respond to regulations according to their economic interests. Résumé: Dans cet article, nous affirmons que les actions et les résultats d'entreprises dans les industries culturelles ne peuvent être comprises qu'en faisant référence au milieu où ces industries fonctionnent. En conséquence, nous examinons les milieux de la micro-économie, de la réglementation, de la technologie et de la concurrence globale des industries culturelles, et considérons quelques-uns de leurs effets sur la politique publique et la conduite et les stratégies compétitives des compagnies. L'approche adoptée consiste à identifier les questions majeures, effectuer un examen très actuel de la documentation sur le sujet, et identifier quelles recherches additionnelles seraient requises. Nous affirmons que l'analyse économique du milieu est essentielle afin de comprendre pourquoi les entreprises dans les industries culturelles agissent comme elles le font. Une telle analyse économique peut nous permettre par exemple d'expliquer comment les entreprises réagiraient face à un changement dans l'environnement externe, pourquoi les produits des industries culturelles font l'objet d'un commerce si intense, pourquoi les États-Unis dominent ce commerce, et pourquoi certaines stratégies commerciales deviennent de plus en plus importantes. Nous affirmons que l'analyse économique est une condition préalable à la formulation d'une politique publique saine, parce que les entreprises tendent à privilégier leurs intérêts économiques quand ils réagissent à de nouvelles réglementations.

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Despagne, Colette. "The Difficulties of Learning English: Perceptions and Attitudes in Mexico." Comparative and International Education 39, no.2 (June1, 2010). http://dx.doi.org/10.5206/cie-eci.v39i2.9154.

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Abstract:

The political, cultural, and economical relationship between the United States and Mexico is becoming more interdependent, and in general, Mexico’s participation in the world economy has increased the spread of English as a Second Language (ESL). English is ubiquitous in Mexico’s everyday life, as opposed to indigenous languages which are mostly hidden. The diffusion of English makes ESL learning mandatory if Mexicans want to aspire to a better social and economic life. Nevertheless, this contextual ‘imposition’ highly influences perceptions and attitudes Mexicans have towards the language. This in turn may create a strong barrier to the whole language learning process. Based on student surveys in two different universities, this paper accents negative perceptions and attitudes towards English language learning, and highlights Mexico’s colonial past and the effects of linguistic imperialism. In the conclusion, it will open the discussion on how these attitudes could be managed in the classroom, and will offer possible directions for future research in intercultural language learning. La relation politique, culturelle et économique entre les États-Unis et le Mexique est de plus en plus interdépendante, et en général, la participation du Mexique sur les marchés internationaux a propagé l’enseignement de l’anglais en tant que langue seconde. L’anglais est une langue omniprésente dans la vie quotidienne du Mexique, bien au-delà des langues autochtones qui sont en général plutôt cachées. Pour qu’un mexicain puisse aspirer à de meilleures possibilités économiques et sociales, l’apprentissage de l’anglais devient indispensable. Cette « imposition » contextuelle influence cependant clairement les perceptions et les attitudes que les mexicains ont envers la langue et crée des obstacles souvent difficiles à surmonter lors de l’apprentissage de cette dernière. Cet article met donc l’accent sur les perceptions et les attitudes négatives envers la langue en se basant sur des sondages d’étudiants dans deux universités différentes. Il cherche à expliquer ce blocage en faisant ressortir le passé colonial du Mexique et l’influence de l’impérialisme linguistique. En conclusion, l’article invitera à discuter sur les différentes façons de gérer ces attitudes au sein d’une salle de classe et proposera quelques recherches futures pour l’apprentissage interculturel des langues.

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Dominguez, Virginia. "Anthropologie israélienne." Anthropen, 2020. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.130.

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Abstract:

Israël est un pays complexe et les anthropologues qui en font l’étude le savent bien (Dominguez 1989; Marx 1980; Motzafi-Haller 2018). La plus grande partie de l’anthropologie en Israël a jusqu’à présent été réalisée par des anthropologues juifs, hommes et femmes, ashkénazes (principalement d’ascendance européenne du nord et de l’est d’Europe) et mizrachi (principalement d’origine nord-africaine, ibérique et du Moyen-Orient). Les juifs ashkénazes ont largement prédominé dans les domaines politique, universitaire, économique et artistique au cours des premières décennies qui ont suivi la création de l'État d'Israël, ce pays qui vient de fêter ses 70 ans. Il n'est donc pas surprenant qu’on y retrouve beaucoup plus d'anthropologues juifs ashkénazes que d’anthropologues juifs Mizrachim ou d’anthropologues palestiniens. La plupart des anthropologues en Israël sont des anthropologues sociaux ou socioculturels (Abuhav 2015). Certains d’entre eux sont des anthropologues praticiens / appliqués qui travaillent dans les ministères de l’éducation, de la santé et de l’absorption des immigrants juifs et qui ont font partie d’une association d’anthropologie appliquée. Mais beaucoup n’adhèrent à aucune association. L'archéologie, partie des quatre champs de l’anthropologie selon la conception américaine de cette dernière, n'est pas considérée comme une carrière anthropologique en Israël, même si elle y est considérée comme une discipline visible et importante. On trouve la présence d’anthropologues médicaux et biologiques en Israël, mais ils ne sont certainement pas la majorité et ils sont rarement embauchés par les départements de l'université ou du collège dans lesquels travaillent la plupart des anthropologues universitaires. Jusqu'à récemment, tous ces départements étaient dans les faits des départements de sociologie et d'anthropologie, composés d’une majorité de sociologues. Ce n'est que depuis 5 ans qu'un département entièrement composé d’anthropologues a vu le jour, soit le département de l'Université de Haïfa qui se consacre au niveaux supérieurs de formation. L’association d’anthropologie d’Israël ((HaAguda HaAntropologit HaYisraelit)) remonte au début des années 1970 et n’a compté jusqu’à présent que des anthropologues juifs comme chefs ou présidents. Des efforts ont été faits pour changer cette situation au fil des ans, car tous les membres de l’Association ne sont pas juifs et certains d’entre eux croient fermement qu’ils ne doivent pas tous être juifs. Cette question demeure délicate pour certains des membres les plus en vue de la communauté anthropologique en Israël, citoyens d’Israël mais également Palestiniens (Kanaaneh 2002; Sa’ar 2016). Alors que l’association d’anthropologie d’Israël s'oppose largement à l'occupation de la Cisjordanie et à toute forme de discrimination à l'encontre des Palestiniens, en particulier de ses concitoyens, cette organisation est toujours israélienne et a toujours été une association fortement juive. En fait, ce n’est que récemment que la plupart des départements universitaires israéliens ont engagé des Arabes, des Palestiniens, voire des musulmans, en tant que membres du corps enseignant. Pour les quelques Palestiniens qui occupent actuellement ces postes dans des universités ou des collèges israéliens, les postes de direction de l'association anthropologique israélienne les laisseraient ouverts à la critique selon lesquelles ils seraient simplement des collaborateurs ou des complices des sionistes israéliens qui considèrent Israël comme un pays réservé aux juifs et un pays réalisé par les juifs dont les valeurs morales l'obligent à être tolérant envers les non-Juifs parmi eux. Ainsi, une nouvelle association appelée Insaniyyat a simplement été créée ces dernières années pour et par des anthropologues palestiniens Pendant des années et avant la date de la fondation de l’association (1973) l’anthropologie a été enseignée aux niveaux universitaire dans toutes les grandes universités israéliennes et les étudiants ont obtenu un baccalauréat en sociologie et en anthropologie, une maîtrise en anthropologie et un doctorat en anthropologie en Israël. Le corps professoral et les étudiants israéliens font des recherches, présentent leurs travaux lors de conférences et pratiquent périodiquement des activités d'anthropologie engagée ou de plaidoyer. La qualité de leurs recherches et de leurs publications est généralement élevée, et les universités s'attendent à de nombreuses publications dans des revues savantes internationales de haute qualité destinées à toute personne considérée pour une promotion et une permanence. Pendant des années aussi, l'anglais a été fortement enseigné et fortement favorisé à la fois dans la communauté universitaire en général en Israël et dans la communauté anthropologique israélienne en particulier. En fait, la publication en hébreu dans des revues israéliennes n'a pas autant de valeur que celle dans des revues de langue anglaise au Royaume-Uni, aux États-Unis, en Australie ou au Canada. Une partie de cette tendance est valable pour les universités israéliennes en général, mais une autre est spécifique à l'anthropologie en Israël. Au fil des ans, plusieurs influences ont marqué l'anthropologie en Israël. Le regretté professeur Shmuel Eisenstadt (1967), qui a marqué la sociologie et l'anthropologie en Israël, en particulier dans son département d'origine à l'Université hébraïque de Jérusalem, compte parmi celles-la. Pendant bon nombre d'années, ce professeur a été nommé à Harvard (pendant six mois) alors qu'il était également à l'Université hébraïque de Jérusalem. Ce professeur se croyait autant anthropologue que sociologue et considérait l'anthropologie comme une branche de la sociologie, cela bien que ce n’était généralement pas l’opinion des anthropologues qu’il était disposé à engager comme professeurs dans ce même département. Sa connexion à Harvard était importante. C’est vers les États-Unis qu’il s’est tourné en ses qualités de sociologue et d’anthropologue, mais aussi que sur l’organisation de l’enseignement supérieur en Israël. Ce n’était pas l’Allemagne, la Pologne, la France, l’Italie ou tout autre pays imaginable. Ce n’est donc pas un hasard si ce chercheur a privilégié les publications en anglais et plus particulièrement aux États-Unis. La deuxième influence importante qui a marqué l’anthropologie israélienne a été celle de la Manchester School dirigée par Max Gluckman, un juif sud-africain émigré en Angleterre à l’origine de ce puissant département d'anthropologie à l'Université de Manchester en Angleterre. Gluckman a formé des anthropologues à Manchester pour effectuer des travaux d'anthropologie sociale en Israël, et certains de ses plus importants étudiants sont restés en Israël et y sont devenus professeurs d'anthropologie sociale. Une troisième influence sur le développement de l'anthropologie en Israël fut le sionisme travailliste lui-même. Des juifs d'autres pays sont venus s'installer en Israël pour participer au développement d'un Israël à tendance socialiste dans les années 1950 et 1960. Certains d'entre eux étaient des anthropologues titulaires d'un doctorat de pays anglophones (ou dominants anglophones), comme les États-Unis, le Royaume-Uni, Canada, l’Australie, l’Afrique du Sud et la Nouvelle-Zélande. Pendant de nombreuses années, peu de postes de professeur d’anthropologie dans des universités israéliennes ont été occupés par des Israéliens nés dans le pays, et certainement pas par des anthropologues n’ayant jamais étudié dans un pays anglophone, suivi une formation postuniversitaire dans un pays anglophone ou encore terminé au moins un postdoc dans un pays anglophone. Quand des collègues qui sont des rédacteurs de revues anglophones en anthropologie aux États-Unis, au Royaume-Uni ou au Canada font une remarque sur le nombre de manuscrits qu’ils reçoivent d’anthropologues israéliens et sur leur qualité, je souris. Les anthropologues israéliens publient en dehors d’Israël parce que leur université accorde plus d’importance, en particulier dans les articles de revues, et que leurs textes sont bons (c’est-à-dire que leurs problèmes sont familiers et qu’ils respectent les normes des articles de journaux aux États-Unis), car ils ont en grande partie été formés et par des anthropologues anglophones. Une génération plus jeune est maintenant moins à l'aise de publier ou de présenter ses recherches en anglais, parce que l'anglais n'est pas la langue maternelle des anthropologues israéliens, mais le fait demeure qu'ils lisent des livres et des articles en anglais tout au long de leurs études universitaires. Il faut mentionner que peu de livres ou d'articles académiques sont traduits de l’anglais vers l’hébreu. Quoi que les conférences et conversations universitaires soient en hébreu, de nombreux livres et articles qu'ils sont censés lire sont en anglais. Quels sont les champs et thèmes de recherche privilégiés par ces anthropologues ? Sans surprise, ils travaillent sur une variétés de sujets, mais aussi, sans surprise, on note quelques changements au fil des ans (Feldman 2008; Levy et Weingrod 2004; Markowitz 2013). Les premières vagues d'anthropologues en Israël avaient tendance à travailler sur des groupes d'immigrants juifs non ashkénazes en Israël ou sur des communautés non juives vivant en Israël. Pour la plupart, ils ont étudié les kibboutzim et les moshavim ou villes de développement en Israël. Cette tendance s’est partiellement modifiée dans les années 1980 et 1990, mais la plupart des anthropologues israéliens travaillent encore largement sur le terrain en Israël et non en dehors d’Israël. L'adaptation et l'intégration des nouveaux arrivants ne sont plus des thèmes dominants. D’autres thèmes de recherche apparaissent tels que les LGBTQ, les New Agers en Israël, certains se penchent sur la science et la technologie en Israël, d’autres sur la reproduction et sa politique en Israël, sur le néolibéralisme en Israël ou encore les tribunaux de conversion en Israël. Les autres sujets prédominants sont l'anthropologie médicale et psychologique, la jeunesse, le féminisme et le genre, et ainsi que les études environnementales. L'anthropologie israélienne interroge de nombreux aspects de la vie en Israël. Elle se considérait de gauche dans les premières décennies d’Israël (quand Israël avait un gouvernement à tendance socialiste) comme c’est toujours le cas aujourd’hui (malgré le mouvement connu d’Israël vers la droite) (voir Lomsky-Feder et Ben-Ari 2000). L'anthropologie israélienne a longtemps été influencée par l'anthropologie dans le monde anglophone et aucun signe n’indique que cela soit en train de changer. L’anthropologie israélienne a longtemps été centrée sur la vie en Israël (juive et arabe) ; bien que les thèmes de recherche aient tendance à se diversifier, et encore là tout indique que cette tendance se poursuit, même si davantage d’anthropologues israéliens travaillent dorénavant sur terrains en dehors d’Israël. Les anthropologues israéliens ont reçu une formation rigoureuse à tous les niveaux de leurs études universitaires, et je vois que cela continue. Reste à savoir si les juifs et les palestiniens trouveront davantage de collaborations que ce que l’on constate aujourd’hui. Lorsque la communauté anthropologique américaine a sérieusem*nt envisagé le mouvement BDS (mouvement britannique de boycott, désinvestissem*nt et sanction face à Israël) (voir Redden 2016) les anthropologues israéliens se sont préparés au boycott qu'ils attendaient des départements, revues et maisons d'édition anthropologiques américains. Ils ont également subi un peu de pression (de leurs universités et de leurs collègues) pour combattre le BDS. Beaucoup s'inquiètent de l'impact du BDS sur la communauté anthropologique israélienne. Rétrospectivement, c’est un signe vraiment visible de la manière dont la communauté anthropologique israélienne a été liée - et continue de l’être - à la communauté anthropologique américaine. Certains[DVR1] [DVR2] [DVR3] [DVR4] anthropologues israéliens de la première génération craignent que la jeune génération ne fasse plus de travail sur le terrain en immersion totale et, partant, que l'anthropologie disparaisse bientôt de la vie et du monde universitaire israéliens, mais je vois des continuités tout autant que des changements dans l'anthropologie israélienne, et je ne pense pas que l'anthropologie est susceptible de disparaître en Israël.

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Gagné, Natacha. "Anthropologie et histoire." Anthropen, 2017. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.060.

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Abstract:

On a longtemps vu l’histoire et l’anthropologie comme deux disciplines très distinctes n’ayant pas grand-chose en partage. Jusqu’au début du XXe siècle, l’histoire fut essentiellement celle des « civilisés », des Européens et donc des colonisateurs. Si les colonisés n’étaient pas complètement absents du tableau, ils étaient, au mieux, des participants mineurs. L’anthropologie, pour sa part, s’est instituée en ayant pour objet la compréhension des populations lointaines, les « petites sociétés », autochtones et colonisées, ces populations vues comme hors du temps et de l’histoire. Cette situation était le produit d’une division traditionnelle (Harkin 2010 : 114) – et coloniale (Naepels 2010 : 878) – du travail entre histoire et anthropologie. Celle-ci se prolongeait dans le choix des méthodes : les historiens travaillaient en archives alors que les anthropologues s’intéressaient aux témoignages oraux et donc, s’adonnaient à l’enquête de terrain. Les deux disciplines divergeaient également quant à la temporalité : « Pour l’histoire, (…) le temps est une sorte de matière première. Les actes s’inscrivent dans le temps, modifient les choses tout autant qu’ils les répètent. (…) Pour l’anthropologue, s’il n’y prend garde, le temps passe en arrière-plan, au profit d’une saisie des phénomènes en synchronie » (Bensa 2010 : 42). Ces distinctions ne sont plus aujourd’hui essentielles, en particulier pour « l’anthropologie historique », champ de recherche dont se revendiquent tant les historiens que les anthropologues, mais il n’en fut pas de tout temps ainsi. Après s’être d’abord intéressés à l’histoire des civilisations dans une perspective évolutionniste et spéculative, au tournant du siècle dernier, les pères de l’anthropologie, tant en France (Émile Durkheim, Marcel Mauss), aux États-Unis (Franz Boas), qu’en Angleterre (Bronislaw Malinowski, Alfred Radcliffe-Brown), prendront fermement leur distance avec cette histoire. Les questions de méthode, comme le développement de l’observation participante, et l’essor de concepts qui devinrent centraux à la discipline tels que « culture » et « fonction » furent déterminants pour sortir de l’idéologie évolutionniste en privilégiant la synchronie plutôt que la diachronie et les généalogies. On se détourna alors des faits uniques pour se concentrer sur ceux qui se répètent (Bensa 2010 : 43). On s’intéressa moins à l’accidentel, à l’individuel pour s’attacher au régulier, au social et au culturel. Sans être nécessairement antihistoriques, ces précepteurs furent largement ahistoriques (Evans-Pritchard 1962 : 172), une exception ayant été Franz Boas – et certains de ses étudiants, tels Robert Lowie ou Melville J. Herskovits – avec son intérêt pour les contacts culturels et les particularismes historiques. Du côté de l’histoire, on priorisait la politique, l’événement et les grands hommes, ce qui donnait lieu à des récits plutôt factuels et athéoriques (Krech 1991 : 349) basés sur les événements « vrais » et uniques qui se démarquaient de la vie « ordinaire ». Les premiers essais pour réformer l’histoire eurent lieu en France, du côté des historiens qui seront associés aux « Annales », un nom qui réfère à la fois à une revue scientifique fondée en 1929 par Marc Bloch et Lucien Febvre et à une École d’historiens français qui renouvela la façon de penser et d’écrire l’histoire, en particulier après la Seconde Guerre mondiale (Krech 1991; Schöttler 2010). L’anthropologie et la sociologie naissantes suscitèrent alors l’intérêt chez ce groupe d’historiens à cause de la variété de leurs domaines d’enquête, mais également par leur capacité à enrichir une histoire qui n’est plus conçue comme un tableau ou un simple inventaire. Les fondateurs de la nouvelle École française des Annales décrivent leur approche comme une « histoire totale », expression qui renvoie à l’idée de totalité développée par les durkheimiens, mais également à l’idée de synthèse du philosophe et historien Henry Berr (Schöttler 2010: 34-37). L’histoire fut dès lors envisagée comme une science sociale à part entière, s’intéressant aux tendances sociales qui orientent les singularités. L’ouvrage fondateur de Marc Bloch, Les rois thaumaturges (1983 [1924]), pose les jalons de ce dépassem*nt du conjoncturel. Il utilise notamment la comparaison avec d’autres formes d’expériences humaines décrites notamment dans Le Rameau d’Or (1998 [1924; 1890 pour l’édition originale en anglais]) de James G. Frazer et explore le folklore européen pour dévoiler les arcanes religieux du pouvoir royal en France et en Angleterre (Bensa 2010; Goody 1997). Il s’agit alors de faire l’histoire des « mentalités », notion qui se rapproche de celle de « représentation collective » chère à Durkheim et Mauss (sur ce rapprochement entre les deux notions et la critique qui en a été faite, voir Lloyd 1994). Les travaux de la deuxième génération des historiens des Annales, marqués par la publication de l’ouvrage de Fernand Braudel La Méditerranée et le monde méditerranéen à l’époque de Philippe II en 1949 et de son arrivée en 1956 à la direction de la revue, peuvent encore une fois mieux se comprendre dans l’horizon du dialogue avec l’anthropologie, d’une part, et avec les area studiesqui se développèrent aux États-Unis après la Seconde Guerre mondiale, de l’autre (Braudel 1958). Le projet est de rapporter « la spécificité des acteurs singuliers, des dates et des événements à des considérations plus vastes sur la transformation lente des mœurs et des représentations. Le travail ne consiste pas seulement à capter au projet de l’histoire des rubriques chères à l’anthropologie, mais aussi à caractériser une époque [et une région] par sa façon de percevoir et de penser le monde » (Bensa 2010 : 46). Il s’agit alors de faire l’histoire des structures, des conjonctures et des mentalités (Schöttler 2010 : 38). Les travaux de cette deuxième génération des Annales s’inscrivent dans un vif débat avec l’anthropologie structuraliste de Claude Lévi-Strauss. Si tant Braudel que Lévi-Strauss voulaient considérer les choses de façon globale, Lévi-Strauss situait la globalité dans un temps des sociétés des origines, comme si tout s’était joué au départ et comme si l’histoire n’en serait qu’un développement insignifiant. Pour sa part, Braudel, qui s’intéressait à l’histoire sérielle et à la longue durée, situait plutôt la globalité dans un passé qui sert à comprendre le présent et, jusqu’à un certain point, à prévoir ce qui peut se passer dans le futur. Ce qui constitue le fond de leur opposition est que l’un s’intéresse à l’histoire immobile alors que l’autre s’intéresse à l’histoire de longue durée, soit l’histoire quasi immobile selon laquelle, derrière les apparences de la reproduction à l’identique, se produisent toujours des changements, même très minimes. Dans les deux cas, l’ « événementiel » ou ce qui se passe à la « surface » sont à l’opposé de leur intérêt pour la structure et la profondeur, même si ces dernières ne sont pas saisies de la même façon. Pour Braudel, la structure est pleinement dans l’histoire ; elle est réalité concrète et observable qui se décèle notamment dans les réseaux de relations, de marchandises et de capitaux qui se déploient dans l’espace et qui commandent les autres faits dans la longue durée (Dosse 1986 : 89). Les travaux de Braudel et son concept d’ « économie-monde » inspireront plusieurs anthropologues dont un Marshall Sahlins et un Jonathan Friedman à partir du tournant des années 1980. Pour Lévi-Strauss, la structure profonde, celle qui correspond aux enceintes mentales humaines, « ne s’assimile pas à la structure empirique, mais aux modèles construits à partir de celle-ci » (Dosse 1986 : 85). Elle est donc hors de l’histoire. Comme le rappelait François Hartog (2014 [2004] : 287), Lévi-Strauss a souvent dit « rien ne m’intéresse plus que l’histoire. Et depuis fort longtemps! » (1988 : 168; voir d’ailleurs notamment Lévi-Strauss 1958, 1983), tout en ajoutant « l’histoire mène à tout, mais à condition d’en sortir » (Lévi-Strauss 1962 : 348) ! Parallèlement à l’entreprise déhistoricisante de Lévi-Strauss, d’autres anthropologues insistent au contraire à la même époque sur l’importance de réinsérer les institutions étudiées dans le mouvement du temps. Ainsi, Edward E. Evans-Pritchard, dans sa célèbre conférence Marett de 1950 qui sera publiée en 1962 sous le titre « Anthropology and history », dénonce le fait que les généralisations en anthropologie autour des structures sociales, de la religion, de la parenté soient devenues tellement généralisées qu’elles perdent toute valeur. Il insiste sur la nécessité de faire ressortir le caractère unique de toute formation sociale. C’est pour cette raison qu’il souligne l’importance de l’histoire pour l’anthropologie, non pas comme succession d’événements, mais comme liens entre eux dans un contexte où on s’intéresse aux mouvements de masse et aux grands changements sociaux. En invitant notamment les anthropologues à faire un usage critique des sources documentaires et à une prise en considération des traditions orales pour comprendre le passé et donc la nature des institutions étudiées, Evans-Pritchard (1962 : 189) en appelle à une combinaison des points de vue historique et fonctionnaliste. Il faut s’intéresser à l’histoire pour éclairer le présent et comment les institutions en sont venues à être ce qu’elles sont. Les deux disciplines auraient donc été pour lui indissociables (Evans-Pritchard 1962 : 191). Au milieu du XXe siècle, d’autres anthropologues s’intéressaient aux changements sociaux et à une conception dynamique des situations sociales étudiées, ce qui entraîna un intérêt pour l’histoire, tels que ceux de l’École de Manchester, Max Gluckman (1940) en tête. En France, inspiré notamment par ce dernier, Georges Balandier (1951) insista sur la nécessité de penser dans une perspective historique les situations sociales rencontrées par les anthropologues, ce qui inaugura l’étude des situations coloniales puis postcoloniales, mais aussi de l’urbanisation et du développement. Cette importance accordée à l’histoire se retrouva chez les anthropologues africanistes de la génération suivante tels que Jean Bazin, Michel Izard et Emmanuel Terray (Naepels 2010 : 876). Le dialogue entre anthropologie et histoire s’est développé vers la même époque aux États-Unis. Après le passage de l’Indian Claims Commission Act en 1946, qui établit une commission chargée d’examiner les revendications à l’encontre de l’État américain en vue de compensations financières pour des territoires perdus par les nations autochtones à la suite de la violation de traités fédéraux, on assista au développement d’un nouveau champ de recherche, l’ethnohistoire, qui se dota d’une revue en 1954, Ethnohistory. Ce nouveau champ fut surtout investi par des anthropologues qui se familiarisèrent avec les techniques de l’historiographie. La recherche, du moins à ses débuts, avait une orientation empirique et pragmatique puisque les chercheurs étaient amenés à témoigner au tribunal pour ou contre les revendications autochtones (Harkin 2010). Les ethnohistoriens apprirent d’ailleurs à ce moment à travailler pour et avec les autochtones. Les recherches visaient une compréhension plus juste et plus holiste de l’histoire des peuples autochtones et des changements dont ils firent l’expérience. Elles ne manquèrent cependant pas de provoquer un certain scepticisme parmi les anthropologues « de terrain » pour qui rien ne valait la réalité du contact et les sources orales et pour qui les archives, parce qu’étant celles du colonisateur, étaient truffées de mensonges et d’incompréhensions (Trigger 1982 : 5). Ce scepticisme s’estompa à mesure que l’on prit conscience de l’importance d’une compréhension du contexte historique et de l’histoire coloniale plus générale pour pouvoir faire sens des données ethnologiques et archéologiques. L’ethnohistoire a particulièrement fleuri en Amérique du Nord, mais très peu en Europe (Harkin 2010; Trigger 1982). On retrouve une tradition importante d’ethnohistoriens au Québec, qu’on pense aux Bruce Trigger, Toby Morantz, Rémi Savard, François Trudel, Sylvie Vincent. L’idée est de combiner des données d’archives et des données archéologiques avec l’abondante ethnographie. Il s’agit également de prendre au sérieux l’histoire ou la tradition orale et de confronter les analyses historiques à l’interprétation qu’ont les acteurs de l’histoire coloniale et de son impact sur leurs vies. La perspective se fit de plus en plus émique au fil du temps, une attention de plus en plus grande étant portée aux sujets. Le champ de recherche attira graduellement plus d’historiens. La fin des années 1960 fut le moment de la grande rencontre entre l’anthropologie et l’histoire avec la naissance, en France, de l’« anthropologie historique » ou « nouvelle histoire » et, aux États-Unis, de la « New Cutural History ». L’attention passa des structures et des processus aux cultures et aux expériences de vie des gens ordinaires. La troisième génération des Annales fut au cœur de ce rapprochement : tout en prenant ses distances avec la « religion structuraliste » (Burguière 1999), la fascination pour l’anthropologie était toujours présente, produisant un déplacement d’une histoire économique et démographique vers une histoire culturelle et ethnographique. Burguière (1999) décrivait cette histoire comme celle des comportements et des habitudes, marquant un retour au concept de « mentalité » de Bloch. Les inspirations pour élargir le champ des problèmes posés furent multiples, en particulier dans les champs de l’anthropologie de l’imaginaire et de l’idéologique, de la parenté et des mythes (pensons aux travaux de Louis Dumont et de Maurice Godelier, de Claude Lévi-Strauss et de Françoise Héritier). Quant à la méthode, la description dense mise en avant par Clifford Geertz (1973), la microhistoire dans les traces de Carlo Ginzburg (1983) et l’histoire comparée des cultures sous l’influence de Jack Goody (1979 [1977]) permirent un retour de l’événement et du sujet, une attention aux détails qui rejoignit celle qu’y accordait l’ethnographie, une conception plus dynamique des rapports sociaux et une réinterrogation des généralisations sur le long terme (Bensa 2010 : 49 ; Schmitt 2008). Aux États-Unis, la « New Culturel History » qui s’inscrit dans les mêmes tendances inclut les travaux d’historiens comme Robert Darnon, Natalie Zemon Davis, Dominick La Capra (Iggers 1997; Krech 1991; Harkin 2010). L’association de l’histoire et de l’anthropologie est souvent vue comme ayant été pratiquée de manière exemplaire par Nathan Wachtel, historien au sens plein du terme, mais également formé à l’anthropologie, ayant suivi les séminaires de Claude Lévi-Strauss et de Maurice Godelier (Poloni-Simard et Bernand 2014 : 7). Son ouvrage La Vision des vaincus : les Indiens du Pérou devant la Conquête espagnole 1530-1570 qui parut en 1971 est le résultat d’un va-et-vient entre passé et présent, la combinaison d’un travail en archives avec des matériaux peu exploités jusque-là, comme les archives des juges de l’Inquisition et les archives administratives coloniales, et de l’enquête de terrain ethnographique. Cet ouvrage met particulièrement en valeur la capacité d’agir des Autochtones dans leur rapport avec les institutions et la culture du colonisateur. Pour se faire, il appliqua la méthode régressive mise en avant par Marc Bloch, laquelle consiste à « lire l’histoire à rebours », c’est-à-dire à « aller du mieux au moins bien connu » (Bloch 1931 : XII). Du côté des anthropologues, l’anthropologie historique est un champ de recherche en effervescence depuis les années 1980 (voir Goody 1997 et Naepels 2010 pour une recension des principaux travaux). Ce renouveau prit son essor notamment en réponse aux critiques à propos de l’essentialisme, du culturalisme, du primitivisme et de l’ahistoricisme (voir Fabian 2006 [1983]; Thomas 1989; Douglas 1998) de la discipline anthropologique aux prises avec une « crise de la représentation » (Said 1989) dans un contexte plus large de décolonisation qui l’engagea dans un « tournant réflexif » (Geertz 1973; Clifford et Marcus 1986; Fisher et Marcus 1986). Certains se tournèrent vers l’histoire en quête de nouvelles avenues de recherche pour renouveler la connaissance acquise par l’ethnographie en s’intéressant, d’un point de vue historique, aux dynamiques sociales internes, aux régimes d’historicité et aux formes sociales de la mémoire propres aux groupes auprès desquels ils travaillaient (Naepels 2010 : 877). Les anthropologues océanistes participèrent grandement à ce renouveau en discutant de la nécessité et des possibilités d’une anthropologie historiquement située (Biersack 1991; Barofsky 2000; Merle et Naepels 2003) et par la publication de plusieurs monographies portant en particulier sur la période des premiers contacts entre sociétés autochtones et Européens et les débuts de la période coloniale (entre autres, Dening 1980; Sahlins 1981, 1985; Valeri 1985; Thomas 1990). L’ouvrage maintenant classique de Marshall Sahlins, Islands of History (1985), suscita des débats vigoureux qui marquèrent l’histoire de la discipline anthropologique à propos du relativisme en anthropologie, de l’anthropologie comme acteur historique, de l’autorité ethnographique, de la critique des sources archivistiques, des conflits d’interprétation et du traitement de la capacité d’agir des populations autochtones au moment des premiers contacts avec les Européens et, plus largement, dans l’histoire (pour une synthèse, voir Kuper 2000). Pour ce qui est de la situation coloniale, le 50e anniversaire de la publication du texte fondateur de Balandier de 1951, au début des années 2000, fut l’occasion de rétablir, approfondir et, dans certains cas, renouveler le dialogue non seulement entre anthropologues et historiens, mais également, entre chercheurs français et américains. Les nouvelles études coloniales qui sont en plein essor invitent à une analyse méticuleuse des situations coloniales d’un point de vue local de façon à en révéler les complexités concrètes. On y insiste aussi sur l’importance de questionner les dichotomies strictes et souvent artificielles entre colonisateur et colonisé, Occident et Orient, Nord et Sud. Une attention est aussi portée aux convergences d’un théâtre colonial à un autre, ce qui donne une nouvelle impulsion aux analyses comparatives des colonisations (Sibeud 2004: 94) ainsi qu’au besoin de varier les échelles d’analyse en établissant des distinctions entre les dimensions coloniale et impériale (Bayart et Bertrand 2006; Cooper et Stoler 1997; Singaravélou 2013; Stoler, McGranahn et Perdue 2007) et en insérant les histoires locales dans les processus de globalisation, notamment économique et financière, comme l’ont par exemple pratiqué les anthropologues Jean et John Comaroff (2010) sur leur terrain sud-africain. Ce « jeu d’échelles », représente un défi important puisqu’il force les analystes à constamment franchir les divisions persistantes entre aires culturelles (Sibeud 2004: 95). Ce renouveau a également stimulé une réflexion déjà amorcée sur l’usage des archives coloniales ainsi que sur le contexte de production et de conservation d’une archive (Naepels 2011; Stoler 2009), mais également sur les legs coloniaux dans les mondes actuels (Bayart et Bertrand 2006; De l’Estoile 2008; Stoler 2016)

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Vinck, Dominique. "Science(s)." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.025.

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Abstract:

Les sciences désignent à la fois une série d'activités productrices de connaissances, plus ou moins différenciées d'autres activités sociales, et le résultat de ces activités (descriptions et énoncés de découvertes ou de lois décrivant ou prédisant des phénomènes, théories, méthodes de travail, savoir-faire incorporés, normes de comportement des scientifiques). Pour l'anthropologue, elles sont à la fois un objet de recherche et un cadrage (institutionnel, méthodologique et cognitif) de son travail, ce qui l'engage aussi dans une inévitable réflexivité. Du point de vue des sciences sociales, la science a été appréhendée (tradition mertonienne) comme une institution sociale distincte et exemplaire, dont la finalité est la production de connaissances rationnelles certifiées par les pairs. L'institution se caractérise par une structure normative qui régit le comportement des scientifiques telles que : universalisme, communalisme, désintéressem*nt et scepticisme organisé. Les scientifiques qui agissent conformément à ces normes sont rationnels et humbles, capables de soumettre leurs productions à l’évaluation critique de leurs pairs, d’évaluer sans à priori le travail d’autrui et de s’auto-contrôler. Le respect de ces normes dépend de systèmes de communication (publication dans les revues scientifiques en particulier) et de gratification (nomination, distinction, obtention de fonds) dont l'analyse permet d'expliquer certains phénomènes de stratification au sein de la "communauté" scientifique. Cette approche a toutefois suscité de nombreux débats notamment quant à ce que représentent vraiment ces normes. Des contre-normes (p.ex. « garder le secret ») seraient aussi explicatives des comportements des scientifiques que les normes identifiées par Merton. Par ailleurs, dans leurs discussions internes, les scientifiques mobilisent autant les normes que les contre-normes pour défendre leur position ou affaiblir celle d’un collègue. Et surtout, ces normes seraient de nature idéologique et politique, utilisées par les scientifiques pour légitimer l’autonomie des sciences vis-à-vis du reste de la société, en particulier dans un contexte de montée en puissance de régimes autoritaires menaçant les scientifiques dans différentes régions du monde, comme ce fut le cas au cours du XXe siècle. Dans ce contexte, Merton (1973) a traité l'institution scientifique comme un modèle de démocratie des esprits, à l’abri des influences politiques. Toutefois, mobilisées au profit du développement technico-économique et de l’action publique (parfois militaire), les sciences constituent des sources de pouvoir, notamment en faisant autorité. Les questions de l'orientation et de la mobilisation des sciences fait dès lors l'objet de débats politiques récurrents. Elles soulèvent des questions de légitimité dans la société (sciences au service du progrès, de l'industrie, du prestige des Nations, de l'exploitation de la nature vs de projets de libération ou de résolution des problèmes auxquels le monde est confronté) tandis que leur spécificité a fait l’objet de nombreux débats chez les philosophes. Dans les relations Nords-Suds, elle est parfois traitée comme un enjeu des relations entre pays hégémoniques et non-hégémoniques ou en terme de centre-périphérie. Plus généralement, sa légitimité est questionnée vis-à-vis d'autres savoirs, locaux et indigènes notamment. De même, la fragmentation interne des sciences (prolifération de sous-spécialisations) a conduit les Nations Unies (convention de Rio de 1992) à demander qu'un effort d'intégration soit accompli car les problèmes auxquels sont confrontées les sociétés ont besoin d'une approche globale et non émiettée. Les dynamiques internes des sciences ont également été analysées de diverses autres façons : comme système d’échange de dons (Hagstrom 1965), comme système d’échange capitaliste et de lutte compétitive pour l’accumulation d’un capital symbolique (Bourdieu 1976), comme système politique où chacun tend à développer son domaine en gagnant de la crédibilité, convertible en ressources permettant de poursuivre (Latour, Woolgar 1988). Les relations entre scientifiques, voir aussi avec des non-scientifiques (industriels, médias, gouvernements, mouvements citoyens, communautés paysannes, etc.), constituent des réseaux sociaux dont les caractéristiques (taille, hom*ogénéité / hétérogénéité, structure) expliquent les sciences en tant que phénomène social plus ou moins articulé à d'autres activités des sociétés. Depuis les années 1970, des chercheurs en sciences sociales (anthropologie, sociologie, histoire) ont investi l’étude des sciences en s’inspirant notamment des travaux de l’historien Kuhn (1957) (paradigme) et de l'anthropologie avec pour prétention de rendre compte des contenus (Sociology of Scientific Knowledge, SSK) et des pratiques scientifiques. Les sciences apparurent alors sous un nouveau jour. Les sciences sociales ne se cantonnent dès lors plus à l’examen des conditions sociales de possibilité de la science mais tentent d'expliquer aussi les productions scientifiques (données, théories, concepts) à partir de facteurs sociaux ou à partir des pratiques sociotechniques concrètes. Elles mettent en évidence la flexibilité interprétative des énoncés scientifiques (ni la nature, ni la méthode, ni la logique n’impose de vérité unique aux chercheurs) qui conduit à prendre en compte aussi d'autres facteurs explicatifs, notamment les rapports de forces, les mouvements de société, les traditions de pensée, les savoirs tacites, la nature du rapport au monde et à la nature, et les savoir-faire hérités. Du côté de la sociologie et de l'histoire, des auteurs vont rendre compte de l’action scientifique comme d'une rivalité entre scientifiques pour produire des énoncés de connaissances et les imposer aux autres. Ces scientifiques étant liés à des groupes sociaux, les intérêts de ces derniers orienteraient en partie le choix des objets de recherche, des approches et, par conséquent, les productions scientifiques. Les controverses entre chercheurs conduiraient ceux-ci à renforcer la robustesse de leurs affirmations et constitueraient ainsi un moteur des dynamiques scientifiques. Ces approches conduisent aussi à symétriser les analyses portant sur la constitution des savoirs scientifiques et celles portant sur les autres formes de savoirs, de systèmes de pensées ou de croyances. Des chercheurs britanniques (Bloor 1976 ; Collins 1985) prônent alors des principes de causalité, d'impartialité, de symétrie et de réflexivité dans l'étude des sciences. “Connaissances vraies” et “croyances fausses” devraient être expliquées par les mêmes registres de causalité (relations causales entre des variables sociologiques et contenus de connaissance, production négociée de connaissances consensuelles et clôture des controverses, analyse du discours). A la fin des années 1970, des chercheurs commencent à s’intéresser aux pratiques scientifiques concrètes. Ils observent les processus d’ajustement locaux et contingents et décodent les savoirs tacites incorporés dans les individus, instruments et formes d’organisation. Leurs études rendent compte de la production des faits, des données, des énoncés et des accords entre chercheurs, de l’articulation entre éléments hétérogènes, de la construction collective et négociée des publications. Adoptant des postures héritées de l'anthropologie, ils décrivent les processus de fabrication et de stabilisation des énoncés scientifiques en séjournant longuement au sein de laboratoires où se produisent des savoirs scientifiques. Ainsi, Latour, de retour d'une enquête en Afrique, débarque dans un laboratoire de biochimie réputé ; il cherche à y étudier “la pensée scientifique” en train de se faire et rend compte de l'importance des pratiques d'inscription. Il publie Laboratory Life. The Social Construction of Scientific Facts en 1979 (Latour, Woolgar, 1988). Knorr-Cetina (1981), en Allemagne, Lynch (1985), aux États-Unis, mobilisent l’ethnométhodologie et montrent les productions scientifiques comme des accomplissem*nts pratiques situés. D’autres chercheurs héritiers de l’école pragmatique américaine et de l’interactionnisme symbolique de Chicago rendent aussi compte des productions scientifiques en rendant compte des perspectives des acteurs en présence. L’anthropologue Traweek (1988) étudie le monde des physiciens des particules, de même que d'autres le feront d'autres laboratoires (p.ex. Houdart 2013) ou de lieux de fabrication de connaissances technologiques (Downey 1998 ; Vinck 1999). Soucieux de rendre compte de l'intrication des sciences dans la société, notamment via les processus d'innovation, des chercheurs (Callon 1986 ; Latour 1989) conçoivent une approche (théorie de l’acteur-réseau, analyse des processus de traduction et de construction de réseaux sociotechniques) devant permettre de rendre compte des sciences et techniques en évitant les dichotomies héritées (nature/culture, sujet/objet, notamment). Ils ouvrent ainsi la réflexion sur une nouvelle anthropologie des connaissances.

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Canals, Roger. "Culte à María Lionza." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.005.

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Abstract:

Le terme « culte à María Lionza » renvoie à un ensemble de pratiques rituelles consacrées à la déesse María Lionza et à d’autres esprits de son panthéon. Il est présent sur une grande partie du territoire vénézuélien, notamment dans la région de Yaracuy, au centre ouest du pays, sur la côte caribéenne et dans les grandes villes comme Caracas. La Montagne de Sorte, dans la région de Yaracuy, est le principal centre de pèlerinage des croyants. Bien qu’il soit originaire du Venezuela, le culte à María Lionza est également visible, avec quelques variantes, dans plusieurs autres pays de la région caribéenne et de l’Amérique du Sud, voire aux États-Unis et en Europe. L’origine de ce culte remonte à la conquête espagnole du Venezuela. Au fil des ans, les pratiques sacrées indiennes, les religions africaines apportées par les esclaves noirs ainsi que le catholicisme auraient fusionné donnant lieu à des manifestations religieuses nouvelles (Mintz et Price 1992 ; Andrews 2004). Dès la fin du XIXe siècle se seraient ajoutées à ces trois sources principales d’autres influences culturelles comme le spiritisme kardeciste et l’occultisme, entre autres (Pollack-Eltz 1972 ; Clarac de Briceño 1996 ; Barreto 1990). Cependant, et à la différence de cultes afro-américains comme la Santería Cubaine, le Candomblé ou le Voudou haïtien, le culte à María Lionza n’est pas, dès son origine, connecté aux communautés d’esclaves africains. Jusqu’au XXe siècle, ce culte contenait essentiellement des éléments d’origine catholique et indienne, notamment des images religieuses de saints ou des pratiques d’adoration d’éléments naturels comme des cascades ou des fleuves. A cette période-là, le culte était majoritairement répandu parmi la population métisse et rurale, et l’apport africain n’était que peu présent –la possession spirituelle ou l’usage de percussions, par exemple, étaient rares lors des cérémonies. Dans les années quarante, le culte devint urbain du fait de la migration massive de la population rurale vers les grandes villes suite au boom pétrolier (Coronil 1997). C’est dans ce nouveau contexte, et essentiellement sous l’influence de la santería cubaine, que le culte commence à subir un processus d’afroaméricanisation avec plus de recours aux possessions spirituelles, aux percussions et à une multiplication des entités surnaturelles. Aujourd’hui, le culte à María Lionza entretient de multiples connexions avec d’autres cultes afro-américains comme le Palo Mayombe, l’Umbanda et le spiritisme dominicain. L’incessant partage d’éléments entre ces pratiques oblige à les considérer toutes en termes de continuité et à adopter à leur égard une perspective d’analyse comparatiste. Enfin, quant aux liens du culte avec d’autres religions, force est de constater que l’immense majorité des Maríalionzeros (les pratiquants du culte) s’affirme catholique, paradoxalement à l’opposition historique de l’Église catholique à la pratique de ce culte. Les églises évangélistes, dont le nombre au Venezuela ne cesse de s’accroître, critiquent elles aussi le culte avec véhémence, l’accusant souvent d’être une œuvre du diable. Le culte à María Lionza englobe des rituels de guérison, divination, purification et initiation, dans lesquels les épisodes de possession sont fréquents. La transe est plus ou moins violente selon l’esprit qui « descend » et la façon de « travailler » de chaque médium ou materia (matière). Parfois la possession pousse le médium jusqu’à la blessure ou l’automutilation (Ferrándiz 2004). Cela dit, nombre de croyants rendent hommage aux divinités de manière très calme et discrète, sans inclure des épisodes de transe. A part María Lionza, ce culte compte des centaines d’esprits, nommés aussi entidades (entités) ou hermanos (frères). Ceux-ci correspondent aussi bien à des divinités n’ayant jamais eu une existence terrestre qu’à des personnages célèbres ou aux âmes de défunts. Ces esprits sont regroupés en différentes cortes (cours) ou ensembles de divinités présentant une affinité ethnique, sociale ou professionnelle. On retrouve ainsi la Corte Africana (Cour Africaine), la Corte Malandra (Cour des Délinquants) ou la Corte Militar (Cour Militaire), parmi bien d’autres. Les cortes, quant à elles, sont ordonnées suivant une logique pyramidale : celles ayant moins de pureté sont placées en bas du panthéon tandis que les plus pures ou dites « avec le plus de lumière » sont placées en haut, aux côtés de María Lionza et du Christ. S’ils réalisent de bonnes actions, les esprits en position basse peuvent gravir l’échelle du panthéon. Ce vaste panthéon spirituel peut être interprété comme un dispositif de réappropriation voire de subversion de l’histoire. Il est par exemple fréquent que les esprits d’anciens chefs indiens ayant lutté contre les Espagnols pendant la Conquête (les célèbres caciques) descendent dans le corps des médiums et racontent, en témoins directs, les faits survenus il y a 500 ans, donnant leur avis sur la situation politique actuelle et offrant des conseils à l’assistance. Le culte relie ainsi passé, présent et futur, vie et mort, mémoire collective et expérience individuelle. Le culte à María Lionza ne constitue une pratique ni unifiée ni cohérente. Chaque groupe de culte, nommé centro (centre), organise les rituels à sa manière et donne sa propre version de l’origine de la déesse. Les rivalités entre les centros sont fréquentes et parfois violentes. Non seulement pluriel, le culte à María Lionza est aussi dynamique et changeant. En effet, les pratiquants le transforment incessamment en y incorporant de nouvelles divinités (tel que l’ex-président Chávez) et de nouvelles techniques rituelles à travers notamment les technologies de communication. María Lionza, quant à elle, est une déesse imaginée et représentée de façons très différentes, voire apparemment contradictoires : on peut la voir indienne, blanche, métisse ou, plus rarement, noire, selon les mythes, légendes ainsi que les études à caractère historique retraçant son origine. Cela dit, deux versions iconographiques et littéraires de María Lionza sont particulièrement répandues : d’une part, celle où elle apparaît comme une femme indienne nue chevauchant un tapir et, d’autre part, celle où elle est représentée comme une femme métisse ou blanche, habillée comme une femme du XVIIe ou XVIIIe siècle, portant une couronne sur la tête et tenant une rose sur la poitrine (Canals 2010). María Lionza apparaît souvent accompagnée de Felipe le Noir (El Negro Felipe) et de l’Indien Guacaipuro (El Indio Gucaipuro). L’ensemble de ces trois figures, nommées les Trois Puissances (las Tres Potencias), a, pour les croyants, un double sens : d’un côté, il est l’expression divine du métissage de la population vénézuélienne à travers les représentants de ce que les Vénézuéliens appellent « les trois races » (las tres razas, c’est-à-dire indien, blanc et noir) qui ont constitué le réseau ethnique du pays, et, d’un autre côté, il représente le paradigme d’entente et de réconciliation historique entre ces trois sources culturelles. Bref, les Trois Puissances sont, en même temps et pour les croyants, le reflet de ce qu’est le Venezuela et l’exemple de ce qu’il devrait être. Les images religieuses ont une grande importance dans le culte (Canals 2011) et donnent lieu à une industrie ésotérique qui a acquis une échelle planétaire. Lors des cérémonies, les croyants se réunissent autour de l’autel, nommé aussi portal (portail) où se trouvent surtout des statuettes de divinités. Hormis ces icônes, le culte serait inconcevable sans un grand nombre d’objets ou produits à forte composante sensitive et symbolique. Parmi ceux-là, il faut distinguer les substances « naturelles » (tabac, rhum, miel) de celles composées dans les perfumerías ou boutiques ésotériques. Dans ces boutiques s’amoncellent des savons, flacons de parfum, crèmes, encens et nombre d’autres éléments fabriqués à des fins très précises liés à la vie quotidienne et arborant des noms suggestifs: Amarra Hombres (lotion de séduction « attrape-hommes » adressée aux femmes) ou Tumba Negocios (produit pour faire échouer les affaires de ses concurrents commerciaux). Cette industrie ésotérique joue un rôle économique important au Venezuela et ailleurs. En fait, le culte à María Lionza est, pour nombre de croyants, un moyen de survie. Les rituels de guérison, divination ou initiation sont souvent payants, sans arriver pour autant aux prix exorbitants pratiqués dans d’autres religions comme la Santería. Par ailleurs, le culte à María Lionza est très présent sur le net, aussi bien sur des sites ésotériques que sur des réseaux sociaux. Cette présence sur Internet joue un rôle décisif dans l’expansion et la réinvention du culte. Récemment, certains groupes de culte ont initié des démarches pour intégrer le culte au Patrimoine Immatériel de l’UNESCO. Cette volonté de reconnaissance institutionnelle constitue un changement par rapport à la dynamique historique du culte qui a maintenu vis-à-vis du pouvoir et de l’officialisme une position majoritairement d’opposition, bien que nombre de représentants politiques et de militaires aient été, depuis les années 1950, pratiquants du culte en secret (Taussig 1997)

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Auger, Reginald, and Allison Bain. "Anthropologie et archéologie." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.030.

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Abstract:

Les parcours sinueux qu’ont suivis l’anthropologie et l’archéologie en Amérique du Nord depuis une cinquantaine d’années démontrent des intérêts convergents pour la connaissance et l’explication du comportement humain et cela avec des méthodes de recherche de plus en plus divergentes. L’anthropologie qui a émergé des milieux intellectuels aux États-Unis au XIXe siècle avait pour origine l’intérêt pour la compréhension des populations autochtones de l’Amérique; de cet intérêt pour l’humain, se sont développés des outils pour comprendre le comportement qui se cachait derrière le geste posé. Dès le début, l’anthropologue s’intéressait aux comportements et l’archéologue documentait les traces du geste posé. De cette proximité entre l’anthropologie et l’archéologie qui s’est concrétisée par la création du Bureau of American Ethnology à la fin du XIXe siècle, il était naturel de placer la formation en archéologie au sein de départements d’anthropologie dans les universités aux États-Unis et au Canada. Malgré l’apparence initiale d’un champ unifié et d’un terrain partagé entre l’anthropologie et l’archéologie, la pratique s’est transformée pour devenir tout autre au fil des ans. Au milieu du XXe siècle, l’archéologie commence à remettre en question sa relation avec les interprétations fonctionnalistes des anthropologues (Trigger 2006 : 363-372). La première figure à souligner le problème de l’inéquation entre les résultats de la recherche archéologique et la théorie en anthropologie fut Walter Taylor (1948) dans son livre A Study of Archaeology. Taylor, le relativiste, exposa son penchant pour le particularisme historique dans une approche qu’il identifie comme étant conjonctive; pour ce chercheur iconoclaste, l’historiographie comptait pour beaucoup. L’approche conjonctive consistait à établir des corrélations entre différents types de données dans des contextes historiques et culturels spécifiques afin de faire le pont entre des particularités historiques (les collections archéologiques) et des données anthropologiques. La méthodologie qu’il proposait impliquait la vérification d’hypothèses par l’analyse de la composition et de la structure des collections archéologiques. L’objectif central de cette approche visait à mettre de l’avant des études contextuelles détaillées qui permettraient d’adapter des hypothèses générales sur la culture à des données spécifiques. Dans sa formulation de l’approche conjonctive en archéologie et la vérification d’hypothèses, Taylor reconnaissait qu’une réflexion critique était nécessaire puisque l'archéologue travaillait dans le présent. En dépit de la richesse des collections archéologiques et constatant le danger qui planait sur l’archéologie si nous avions continué à publier des listes d’attributs de nos objets au lieu d’interpréter la culture matérielle comme étant la trace du comportement humain, dans un geste de médiation entre l’anthropologie et l’archéologie, Binford (1962) publiait son article portant le titre Archaeology as Anthropology. Comme il le signale dans son introduction son article qui faisait suite à un ouvrage venant d’être publié par Willey et Phillips (1958) où l’on mentionne clairement que l’archéologie américaine « c’est de l’anthropologie ou rien du tout ». Ce geste d’éclat dans une période charnière de l’enseignement de l’archéologie dans les universités nord-américaines allait donner naissance à un nouveau paradigme que l’on appela la New Archaeology aussi connue sous le nom d’archéologie processuelle. Un tel changement de paradigme venait en contradiction avec les pratiques européennes en matière d’archéologie préhistorique, notamment celles de l’École de Bordeaux et de François Bordes, son membre le plus influent, qui avait réussi à imposer sa vision sur le sens de la variabilité des outils en pierre du paléolithique moyen (Bordes 1961; 1984). Dans sa thèse de doctorat intitulée The Bordes-Binford Debate: Transatlantic Interpretive Traditions in Paleolithic Archaeology, Melissa C. Wargo (2009) présente une analyse en profondeur des modes de pensée qui diffèrent entre l’Europe et l’Amérique du Nord. Essentiellement, le raisonnement traditionnel voulait que l’apparition d’une nouvelle culture archéologique (de nouveaux types) puisse signifier la manifestation d’un nouveau groupe de personnes, un groupe ethnique détectable avec les outils de l’archéologie. C’est ce que nous apprenions à la lecture des travaux de François Bordes sur les changements technologiques observés au paléolithique moyen. Lorsque Binford est parvenu à étudier les mêmes collections, il proposa des interprétations toutes autres. Ainsi, alors que pour Bordes, des outils différents représentent des groupes différents; si l’ensemble de l’assemblage ne peut être attribué à un groupe avoisinant, peut-être alors que certains éléments peuvent l’être. Et si de tels parallèles peuvent être établis, l’approche de Bordes a pour corollaire que c’est là le lieu d’origine de la population à l’étude et que nous serions en présence d’une diffusion de traits culturels à partir de la migration d’un groupe ethnique. Pour Binford, la différence dans la composition des assemblages devrait plutôt être interprétée comme étant le résultat d’adaptations; pour ce chercheur, les assemblages archéologiques sont des coffres d’outils adaptés pour une fonction particulière. Nonobstant la grande quantité de statistiques accumulées, Binford, de son propre aveu, admit qu’il fut incapable d’expliquer ce qu’elles signifiaient. En d’autres mots, il avait beaucoup d’information sur le présent mais ne pouvait l’expliquer par manque d’analogie avec le passé. En dépit de ces différences d’opinion, l’utilité de la typologie de Bordes réside dans le fait qu’elle fournissait un langage descriptif; cette typologie a cependant été par la suite rejetée par certains chercheurs qui considéraient que la définition des types de François Bordes était inadéquate parce que trop subjective. Pire encore, Bordes a été accusé d’incorporer dans ses interprétations des hypothèses non vérifiées sur les capacités cognitives des hominidés durant le paléolithique moyen. De nos jours, nos analyses de la technologie visent à remplacer cette approche typologique de Bordes par une méthode s’appuyant sur la combinaison d’attributs dont la description porte davantage sur le comportement. De toute évidence, le débat entre le promoteur de la New Archaeology et la figure de proue de l’archéologie française et son approche taxonomique en pierre a permis de mettre en évidence un malaise profond sur la façon dont le passé devrait être interprété. Ce débat est aussi emblématique de traditions scientifiques différentes entre l’Europe et l’Amérique du Nord. C’est dans ce contexte intellectuel que sont nés des départements d’anthropologie associant l’anthropologie culturelle, l’anthropologie biologique, la linguistique et l’archéologie. Ces quatre champs sont apparus à des moments bien précis de l’histoire des universités nord-américaines mais de nos jours, la réalité de l’anthropologie est devenue beaucoup plus complexe (Bruner 2010). Un étudiant en archéologie peut avoir des besoins de formation en géographie, en histoire, en géologie, en botanique, en biologie, en ethnohistoire, en systèmes d’information géographique, en informatique, etc. alors qu’un étudiant en anthropologie pour atteindre un niveau de compétence élevé pourrait avoir besoin de formation en histoire, en science politique, en sociologie, en art, en littérature, en théorie critique, etc. Malgré que les besoins aient grandement changé depuis la création des départements d’anthropologie, les structures académiques sont demeurées statiques. La protection des départements d’anthropologie dans leur configuration actuelle des quatre champs relève le plus souvent des politiques universitaires. Ainsi, même si les professeurs étaient d’accord qu’il serait intellectuellement plus profitable de scinder ces gros départements, la question de diviser les départements d’anthropologie en unités plus petites qui feraient la promotion de l’interdisciplinarité dans les sciences humaines et sociales n’est pas envisagée dans la plupart des universités nord-américaines (Smith 2011). Au milieu de cette tourmente, se sont développés un certain nombre de départements et de programmes d’archéologie en Amérique du Nord. De là est née une discipline émancipée du joug des structures trop rigides et se donnant un ensemble de méthodes de recherche qui lui étaient propres. La trajectoire conceptuelle empruntée par ceux-ci a permis de remonter au-delà du geste et de la parole en retenant une classe cohérente de concepts explicatifs développés, certes en anthropologie, mais raffinés et adaptés au contact de l’archéologie et d’autres disciplines en sciences humaine et sociales et sciences de la nature. Cette indépendance intellectuelle de l’anthropologie s’est notamment affirmée par des collaborations entre l’archéologie et la philosophie des sciences (Kelly et Hanen 1988; Salmon 1982; Wylie 2002; Wylie et Chapman 2015). La croissance de l’intérêt pour les explications processuelles des données archéologiques chez plusieurs archéologues nord-américains fut motivée par le fait que les néo-évolutionistes en anthropologie mettaient trop l'accent sur les régularités dans les cultures. Les concepts utilisés en archéologie processuelle exerçaient une influence significative sur notre discipline et l’adoption de cette approche théorique était d’autant plus attrayante car les variables proposées se présentaient comme des causes majeures de changements culturels et relativement accessibles à partir des vestiges archéologiques. Cette approche s'intensifia et donna de nouvelles directions aux tendances déjà présentes en archéologie préhistorique. Dans ce changement de paradigme qui donna naissance au courant de la Nouvelle Archéologie en Amérique du Nord et à un moindre degré au Royaume-Uni, l’accent était placé sur la vérification d’hypothèses sur les processus culturels comme outils d’explication du passé. De la position qu’elle occupait comme l’un des quatre sous-champs de l’anthropologie ou encore, de celle de servante de l’histoire, l’archéologie est devenue l’un des plus vastes champs du monde académique (Sabloff 2008 : 28). En plus d’avoir trouvé son ancrage théorique dans les sciences sociales et humaines, l’archéologie, attirée par les techniques et méthodes fraie régulièrement avec les sciences physiques et les sciences de la nature. En se donnant ses propres méthodes de collecte et d’analyse pour l’examen de cultures distinctes et en poursuivant avec des comparaisons interculturelles, la discipline cherchait à mieux comprendre les cultures qui se sont développées à travers le temps et l’espace. Puisque l’objet d’étude de l’archéologie porte sur les traces de groupes humains dans leur environnement naturel et leur univers social, les questions qu’elle se pose sont fondamentales à l’histoire de l’humanité et pour répondre à de telles questions elle s’est dotée de méthodologies d’enquête qui lui sont propres. L’utilisation d’équipements sophistiqués pour déterminer la composition chimique des résidus lipidiques incrustés sur un outil en pierre taillée ou encore, les recherches sur la composition physico-chimique de la pâte d’une céramique sont des techniques visant à répondre à des questions d’ordre anthropologique. Le quand et le comment du passé sont relativement faciles à identifier alors que pour découvrir le pourquoi l’archéologue fait souvent appel à l’analogie ethnographique, une méthodologie issue de l’insatisfaction des archéologues à l’endroit des travaux en anthropologie culturelle (David et Kramer 2001). Une autre méthodologie est celle de l’archéologie expérimentale qui s’intéresse à la fabrication et à l’usage des outils (Tringham 1978), méthode similaires à celle de l’ethnoarchéologie. L’expérimentation à partir d’outils fabriqués par le chercheur et les banques de données provenant d’expérimentations contrôlées servent alors d’éléments de comparaison pour interpréter la forme des assemblages archéologiques (Chabot et al. 2014) est au centre de la méthode préconissée. Le développement de l’ethnoarchéologie durant les années 1970 aurait inspiré Binford (1981) lorsqu’il mit de l’avant l’utilisation de théories de niveau intermédiaire pour établir un lien entre ses données archéologiques et les théories de niveau supérieur sur le comportement. Sa décision semble avoir reposé sur les développements de l’approche ethnoarchéologique et ses propres terrains ethnoarchéologiques chez les Nunamiut de l’Alaska (Binford 1978). D’autres orientations théoriques ont vu le jour au cours des années 1960–1970 et ont fait la distinction entre différentes approches matérialistes par rapport à des schémas évolutionnistes antérieurs. Par exemple, Leslie White (1975) adopta une forme de déterminisme technologique très étroit qui reflétait une croyance en la technologie comme source de progrès social. Julian Steward (1955) envisagea un déterminisme écologique moins restrictif alors que Marvin Harris (1968) y voyait un déterminisme économique encore plus large. Pour ces quelques positivistes le rôle que l’archéologie se devait de jouer était d’expliquer la culture matérielle du passé. Quant à l’archéologue Lewis Binford (1987), il soutenait que l’étude des relations entre le comportement humain et la culture matérielle ne devrait pas être le rôle central de l’archéologie puisque selon lui, les données ne contiendraient aucune information directe sur les relations entre le comportement humain et la culture matérielle. Dorénavant, les données archéologiques se devaient d’être comprises par elles-mêmes, sans avoir recours à des analogies ethnographiques. Cette dernière approche voulait clairement établir de la distance entre l’archéologie, l’anthropologie culturelle, l’ethnologie et peut-être les sciences sociales en général ; son mérite était peut-être, justement, d’éviter les réductionnismes et les analogies rapides entre explications anthropologiques et assemblages archéologiques. Dans la même veine, d’autres remises en question sont apparues durant les années 1980 avec les travaux d’Ian Hodder (1982; 1985) sur la validité des certitudes positivistes qui avaient été le fonds théorique et empirique des adeptes de la New Archaeology. Depuis cette réflexion sur l’essence même de l’archéologie, Hodder a reconnu qu’une position critique est fondamentale face à l’objet d’étude; naquit alors le courant théorique post-processuel en archéologie. Dans son cheminement pour découvrir la signification des vestiges qu’elle étudie, l’archéologie post-processuelle s’appuie sur des études détaillées permettant d’adapter des hypothèses générales sur la culture à des données spécifiques en exploitant la diversité des sources; cette direction du courant post-processuel en archéologie porte le nom d’archéologie contextuelle. Comme tout changement de paradigme apporte avec lui son lot de détracteurs, l’archéologie post-processuelle a été immédiatement accusée d’une trop grande subjectivité interprétative voire, de déconstructionisme. Les autres orientations placées sous le label archéologie post-processuelle incluent : le structuralisme, le néo-marxisme, l’archéologie cognitive, la phénoménologie, et d’autres encore Ainsi l’individu, l’agent ou l’acteur et son intentionnalité devrait être au centre des interprétations dans la théorie post-processuelle. Nous pouvons conclure que l’examen de la relation entre l’anthropologie et l’archéologie en Amérique du Nord a permis de constater que, depuis ses débuts, l’archéologie dans cette région du monde a vécu une liaison relativement tumultueuse avec l’anthropologie. Cette condition, souvent problématique, a vu naître, au Canada d’abord, des groupuscules d’archéologues avec des intérêts divergents qui se sont distanciés des paradigmes qui dominaient les départements d’anthropologie pour former des départements d’archéologie ou des programmes d’archéologie autonomes des programmes d’anthropologie. Sur les chemins empruntés ces nouveaux départements sont entrés en relation avec les départements de sciences naturelles, notamment, la géographie, avec laquelle les archéologues ont partagé un ensemble de concepts et de méthodes. Il en a résulté un enseignement de l’archéologie nettement interdisciplinaire et faisant appel à des méthodes quantitatives pour comprendre la culture matérielle dans son environnement naturel et expliquer son milieu culturel à partir de concepts empruntés aussi bien aux sciences humaines qu’aux sciences naturelles.

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Gagnon, Éric. "Care." Anthropen, 2016. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.031.

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Abstract:

Les années 1980 ont vu l'émergence, en philosophie, d’une éthique du care, qui n’a cessé de se développer et de gagner en importance. En rupture avec les conceptions kantiennes et rationalistes de la vie morale, cette éthique féministe met au centre de l’expérience morale la dépendance et le souci de l’autre, plutôt que la liberté et le détachement. Loin d’être des entités séparées, les individus dépendent des autres pour la satisfaction de besoins vitaux, et ce tout au long de leur vie, même s’ils le sont davantage à certains moments (naissance, maladie). Par delà leurs différences, les théoriciennes du care mettent au centre des discussions sur la justice et l’éthique la responsabilité à l’égard des personnes dépendantes et vulnérables, ainsi que le fait de prendre soin des autres (Paperman et Laugier, 2011). Le care désigne l’ensemble des gestes et des paroles essentielles visant le maintien de la vie et de la dignité des personnes, bien au-delà des seuls soins de santé. Il renvoie autant à la disposition des individus – la sollicitude, l’attention à autrui – qu’aux activités de soin – laver, panser, réconforter, etc. –, en prenant en compte à la fois la personne qui aide et celle qui reçoit cette aide, ainsi que le contexte social et économique dans lequel se noue cette relation. L’émergence de ce courant philosophique coïncide avec trois grands phénomènes sociaux et intellectuels. D’abord, l’accès grandissant des femmes au marché du travail, et la remise en cause de la division sexuelle du travail, qui conduisent les historiens et les anthropologues à s’intéresser aux tâches et aux métiers traditionnellement féminins (Loux, 1983), dont le travail domestique de soin ou les professions soignantes (infirmières, auxiliaires de soin). L’essor des recherches et des théories du care est ensuite lié au vieillissem*nt de la population dans les sociétés occidentales, et aux préoccupations grandissantes touchant l’aide et les soins aux personnes âgées et dépendantes, plus nombreuses et vivant plus longtemps (Buch, 2015). Enfin, ces recherches et théories sont nourries par les débats sur l’assistance publique, la capacité de l’État-providence à prendre en charge les personnes vulnérables et à en décharger les familles (France, Canada), la situation de dépendance, négativement perçue, dans laquelle se trouvent ceux qui donnent et ceux qui reçoivent l’assistance (États-Unis). Les travaux sur le care mettent en évidence le fait que la responsabilité du soin aux autres revient davantage à certaines catégories sociales (les femmes, les groupes les plus démunis ou subordonnés comme les immigrants ou les pauvres). Un souci traverse et anime l’éthique du care : revaloriser les activités de soins, dont l’importance est ignorée et les savoirs déniés, du fait de leur association à des groupes d’un bas statut social ; dénoncer du même coup la manière dont les plus riches s’en déchargent sur les plus pauvres et les plus vulnérables, tout en ignorant ou oubliant leur dépendance à leur égard (Kittey et Feder, 2003). L’éthique du care ne peut manquer d’intéresser les anthropologues, qui peuvent y retrouver plusieurs de leurs interrogations et préoccupations. Premièrement, cette éthique remet en question un certain idéal du sujet, dominant en Occident, conçu comme un individu indépendant, délié de toute attache lorsqu’il fait ses choix. Les théories du care mettent en évidence sa profonde et naturelle dépendance aux autres pour la satisfaction de ses besoins primordiaux. Dans ces théories, comme en anthropologie, le sujet est le produit des rapports sociaux, il n’est compréhensible que replacé dans ces rapports généralement asymétriques. L’incomplétude de l’individu est posée dès le départ : se croire indépendant, c’est ne pas voir ses dépendances. S’il est possible de réduire sa dépendance, ce n’est qu’au bout d’un apprentissage, à l’intérieur de certains rapports sociaux et, paradoxalement, avec le soutien des autres. Deuxièmement, dans l’éthique du care, le jugement moral n’exige pas de s’abstraire de sa situation, de se libérer de toute passion et sentiment, mais plutôt, à partir de son expérience, de sa propre histoire et de la relation que l’on entretient avec l’autre, de chercher à comprendre son point de vue et sa situation. On se trouve là très proche de la démarche et de la compréhension ethnographique, fondée sur la relation que l’ethnologue entretient avec ceux qu’il étudie et dont il cherche à saisir le point de vue. Troisièmement, l’éthique du care attire l’attention sur des réalités négligées, oubliées ou dévalorisées ; elle conduit à une réévaluation de ce qui est précieux (Tronto, 1993). Comme l’anthropologie très souvent, elle s’intéresse à ce qui passe inaperçu ou demeure méconnu, mais aussi aux activités quotidiennes, en apparence banales, à ce qui s’exprime moins par des mots que par des gestes, dans les corps et les interactions, dont elle dévoile la richesse, la complexité, la signification et l’importance. Comme l’anthropologie, elle fait entendre des voix différentes, elle permet d’élargir le point de vue, de dépasser une vision dominante ou coutumière des choses. Quatrièmement, les recherches et les théories du care supportent une critique des inégalités et des rapports de domination, jusque dans la sphère privée. Elles s’interrogent sur le pouvoir qui s’exerce au sein de la relation d’aide et du lien affectif. Elles dénoncent les conditions de vie et la situation d’indignité dans laquelle se trouvent certaines personnes dépendantes (handicapées, âgées, seules, démunies), mais également les conditions de travail de celles et ceux qui apportent l’aide et les soins, et l’exploitation dont elles sont l’objet (travailleuses immigrantes, domestiques et femmes de ménage). Elles replacent ces rapports de domination au sein des rapports sociaux de sexe et des relations raciales, mais aussi dans les rapports entre les pays riches et les pays pauvres, comme le font les anthropologues. Enfin, cinquièmement, l’éthique du care conduit à une critique de la naturalisation de certaines dispositions et attitudes attribuées aux femmes : compassion, souci de l’autre, dévouement, oubli de soi. Ces dispositions et attitudes ne sont pas propres aux femmes, mais socialement et culturellement distribuées. Elles ne doivent pas être valorisées en les extrayant du contexte matériel et politique dans lequel elles s’expriment, au risque de renforcer les hiérarchies sociales et les injustices. Pareille critique est également menée par l’anthropologie, en montrant la relativité culturelle des dispositions et attitudes. Si l’anthropologie peut apprendre beaucoup de l’éthique du care, elle peut aussi apporter sa contribution aux débats sur le prendre soin, à partir de sa propre perspective et de ses méthodes : en décrivant et analysant les pratiques, les savoir-faire, l’organisation domestique, les institutions qui fournissent des services ; en prêtant attention aux gestes et aux rituels, aux expérience sensorielles, où la raison et les émotions, le sensible et l’intelligible ne se séparent pas (Buch, 2013); en comparant les pratiques et les situations entre différents pays et différentes époques, différents milieux socioéconomiques et différentes cultures, afin de montrer les constantes et les différences (Kaufman et Morgan, 2005); en sortant du monde occidental et en élargissant la perspective (l’éthique du care demeurant encore très marquée par la culture et les valeurs nord-américaines) ; en inscrivant le care et les pratiques de soins, non seulement dans les rapports sociaux et économiques, mais dans l’ensemble des systèmes symboliques, qui relient les individus entre eux, et qui tissent des correspondances entre les différentes dimensions de leur expérience, entre les âges de la vie, le passé et le présent, les gestes et les croyances, le corps et l’imaginaire (Verdier, 1979). L’anthropologie sera attentive au travail de la culture, au processus par lequel des expériences sont inscrites dans la culture par le biais de symboles, à la poétique des gestes et des paroles, à ce qui cherche à se dire et à s’exprimer, ainsi qu’aux résistances et à la distance que le soignant ou le soigné prend avec le groupe, ses valeurs et ses normes, à sa capacité de faire entendre autre chose, de faire voir d’autres dimensions de l’expérience (Saillant, 2000). Le care et le prendre soin ne forment pas un domaine spécifique de recherche, une anthropologie spécialisée à côté de l’anthropologie de la maladie, l’anthropologie de la famille et l’anthropologie du genre. Ce sont moins des «objets» d’étude, qu’une manière d’examiner des réalités multiples et variées. Faire de l’anthropologie du care et du prendre soin, c’est opérer un déplacement d’attention de la médecine vers les activités domestiques et quotidiennes, des savoirs scientifiques et techniques vers les arts de faire plus discrets, mais nécessitant tout autant un apprentissage, de l’intelligence et de la créativité, et reposant sur des savoirs. C’est également un moyen d’ouvrir l’anthropologie à des débats sociaux contemporains. Mais c’est aussi revenir par un autre chemin à la question anthropologique de l’articulation du biologique et du culturel, la manière dont le corps est culturellement investi, traversé de significations, façonné et transformé par les sociétés, la manière dont les faits naturels de la naissance, de la maladie et de la mort sont transformés en expériences humaines, inscrits dans un monde social spécifique et une conjoncture historique particulière (Saillant et Gagnon, 1999). Faire de l’anthropologie des soins, c’est ainsi reprendre à de nouveaux frais la question générale de l’articulation entre reproduction biologique et reproduction sociale.

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49

Martig, Alexis. "Esclavage contemporain." Anthropen, 2018. http://dx.doi.org/10.17184/eac.anthropen.085.

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Abstract:

Depuis la fin du XXe siècle, on assiste à un usage récurrent et de plus en plus fréquent de la notion d’esclavage moderne par tout un ensemble d’acteurs sociaux et politiques : organisations non gouvernementales, associations, organisations internationales, médias, gouvernements nationaux… Selon l’Organisation internationale du Travail, il s’agit d’un phénomène touchant plus de 25 millions de personnes et qui génère 150 milliards de dollars de profits annuels illégaux. Face à ce constat, un certain nombre de disciplines (sociologie, économie politique, études des migrations, droit, histoire) en ont fait un objet propre, tentant quelquefois de le définir (Bales 1999) et, parlant d’esclavage moderne ou d’esclavage contemporain, certains ont été jusqu’à évoquer l’émergence d’un nouveau champ d’études : lesContemporary Slavery Studies (Brysk et Choi-Fitzpatrick 2012). Comment expliquer le fait que l’anthropologie contemporaine a quant à elle jusqu’alors produit peu de réflexions sur le sujet ? Le premier élément de réponse a trait à la nature même de l’analyse anthropologique, qui la distingue des autres disciplines des sciences humaines et sociales, et qui considère avant tout les notions émiques mobilisées par les sujets. Dans le cas de l’esclavage moderne, on est face à une notion éminemment politisée et utilisée avant tout par des acteurs associatifs, institutionnels ou médiatiques pour décrire les conditions de travail ou d’exploitation d’autres sujets souvent associés au passage au registre des « victimes ». Ce n’est que depuis très récemment qu’on assiste à l’usage de la notion par les sujets eux-mêmes pour dénoncer leurs conditions de travail, sans doute sous l’effet de sa banalisation dans les discours des acteurs de la lutte contre l’esclavage moderne. L’apparition et la dissémination de cette notion chez les acteurs sociaux et politiques ne sont cependant pas sans intérêt pour l’anthropologie. Elles sont notamment révélatrices de ce que Didier Fassin a qualifié d’« économie morale de notre temps » et de « nouvel ordre moral » mondial (2005) : il s’agit de cette économie morale globale constituée autour de nouveaux intolérables moraux inhérents aux droits de l’homme et à l’invention de la catégorie anthropologie d’humanité dans le contexte postérieur à la Seconde Guerre mondiale. La condamnation morale globale de l’esclavage moderne en est un exemple parfait. Les discours qui la constituent expriment et visent à générer une indignation, tout en ayant fréquemment recours aux registres des « victimes », de la « vulnérabilité » et de « la traite » avec pour effet de nier l’agencéité des sujets en faisant disparaître leurs trajectoires de vie et leurs motivations spécifiques. Comme l’a montré l’anthropologue américaine Alicia Peters (2015), si politisée que soit cette notion, rien n’empêche l’anthropologie de s’en saisir comme objet en étudiant notamment les jeux d’acteurs au cœur des plans de lutte qui en découlent. Peters a ainsi montré comment, aux États-Unis, la moralisation du travail du sexe et de la prostitution forcée a eu pour effet de rendre invisibles ou illégitimes la majorité des cas de traite humaine qui touchent d’autres secteurs : agriculture, usines, restaurants, sphère domestique… Cette moralisation et surreprésentation du travail du sexe et de la prostitution forcée dans la lutte contre l’esclavage moderne, assimilée à la traite d’êtres humains (human trafficking), est caractéristique des pays développés. Le deuxième élément de réponse touche au caractère fourre-tout d’une notion générique qui renvoie à tout un ensemble de situations hétérogènes situées dans des contextes sociaux, historiques et culturels extrêmement différents et dont la complexité, les spécificités et les nuances sont reléguées au second plan dans les discours politiques. En fonction des acteurs, l’esclavage moderne désigne des cas de : mariage forcé, travail forcé, travail infantile, enfants soldats, camps de travail, exploitation sexuelle… et ce, sur toute la planète… Mais pour saisir les spécificités et la complexité des cas étudiés, il faut aussi considérer les formes socioculturelles légitimatrices de la servitude ou de l’esclavage, de son acceptation ou de sa tolérance et les formes de régulation de la domination inhérentes : formes de parrainage, dettes, processus d’altérisation infériorisants… Si les situations dénoncées ont émergé ou ont évolué à partir de formes passées dans un contexte global de précarisation des conditions de travail, et en ce sens sont bien des phénomènes contemporains, il est pour autant impossible de les penser en faisant abstraction de la mémoire des régimes d’esclavages précédents et notamment de l’esclavage transatlantique. Il faut à ce titre distinguer les réflexions sur l’esclavage moderne, du grand nombre d’études anthropologiques sur les descendants d’esclaves, la mémoire de l’esclavage ou les problématiques de réparation. Comme l’a fait remarquer Roger Botte (2005), l’esclavage a toujours été pluriel. Il faut cependant reconnaître que l’une des caractéristiques de l’époque contemporaine est bien celle de la disparition progressive, depuis les abolitions de l’esclavage en tant que statut officiel. C’est en ce sens qu’Alain Morice, au sujet de travailleurs temporaires marocains en France, a utilisé l’expression d’« esclavage métaphorique » (2005), en opposition à l’esclavage historique. Derrière cette distinction s’en cache une autre qu’il est capital de saisir pour comprendre les enjeux des situations qualifiées d’esclavage moderne et leur analyse anthropologique : celle des conditions d’esclavageet dustatut d’esclave. Dans une analyse très intéressante entre un cas d’esclavage domestique en France en 2013 avec un cas d’esclavage datant du début du XIXe siècle, l’historienne Rebecca Scott (2013) attire l’attention sur le fait que, statut officiel ou non, les conditions des situations dénoncées sous l’expression d’esclavage moderne peuvent être identiques à celles de régimes d’esclavage passés. L’attention portée à la nature des conditions est intéressante car elle vient souligner que, s’il est important de conserver une distance face à un discours institutionnel et politisé, il n’en demeure pas moins que dans certains cas l’esclavage n’est pas que métaphorique… Une autre caractéristique liée à la disparition du statut est le fait que les situations observées sont très souvent temporaires, pour des raisons de coûts économiques et dans le but d’éviter de possibles contrôles. Plusieurs auteurs ont, de manière distincte, mis en avant que l’esclavage moderne n’est pas fondé de manière absolue sur des critères raciaux, mais sur des critères inscrits dans des rapports de production (Botte 2005 ; Bales 1999). Comme le fait justement remarquer Julia O’Connell Davidson (2015), si cela est pertinent, il ne faut pas pour autant perdre de vue que la majorité des populations concernées se trouvent dans d’anciennes colonies ou émigrent de celles-ci vers les pays développés. Si la race n’est donc pas l’élément premier à l’origine des formes d’exploitation, celles-ci s’inscrivent pour autant dans une division internationale du travail racialisée et genrée telle que décrite par la sociologie décoloniale, et Ramon Grosfoguel (2014) notamment. À ce sujet, il est intéressant de souligner certaines dynamiques de cette division internationale du travail qui distinguent les formes d’esclavage moderne dans les pays développés et les pays en développement. Dans les premiers, les cas concernent principalement des migrants légaux ou illégaux confrontés à des politiques migratoires qui les vulnérabilisent structurellement. Dans les pays en développement, il s’agit majoritairement et massivement de citoyens nationaux, protégés normalement par ailleurs par les droits associés à leur citoyenneté. La question de l’esclavage moderne se pose alors en termes d’anthropologie des droits associés à la citoyenneté, et de leur performativité, en s’intéressant aux manières dont les critères symboliques à la base de la construction de ces citoyens en tant qu’alter inégaux ont tendance à normaliser la négation de leurs droits comme dans le cas des travailleurs ruraux au Brésil, ou encore des intouchables en Inde, etc. S’ajoutent à cela les exclus des nations issues de la colonisation – là où d’anciens empires ont laissé la place à des nations aux frontières dessinées par les colons –qui constituent une main-d’œuvre potentielle, comme dans la zone située entre la Thaïlande et la Birmanie (Ivanoff, Chantavanich et Boutry 2017). L’un des enjeux spécifiques de la réflexion anthropologiques touche à la méthode d’investigation de la discipline : l’enquête de terrain. Pour la plupart des cas, ou du moins les plus extrêmes, il est quasiment impossible d’accéder aux terrains en question pour y pratiquer une forme d’observation participante. Les difficultés d’accès s’apparentent à celles des terrains de guerre, de combats, de prostitution, de camps de travail forcé, etc. Les recherches de terrain consistent donc le plus souvent à rencontrer et accompagner les sujets postérieurement aux situations pour réaliser avec eux des entretiens. Quand cela est possible, car comme le souligne l’anthropologue Denise Brennan, auteurede Life Interrupted: Trafficking into Forced Labour in the United States, s’entretenir au sujet d’une expérience souvent traumatisante n’est pas non plus sans difficultés ou sans poser de questions quant au rôle de l’anthropologue et de la nature de sa relation avec les sujets du terrain (Brennan 2014). L’un des autres enjeux des analyses anthropologiques, dans des contextes prononcés de vulnérabilité structurelle et face aux processus de subalternisation des sujets par le biais des discours institutionnels, est de faire ressortir l’agencéité des sujets. L’anthropologie, dans sa tendance à replacer les situations étudiées dans les trajectoires de vie des sujets et à donner la parole à ces derniers, possède un avantage certain sur d’autres disciplines pour donner à voir leur agencéité sans perdre de vue pour autant les contraintes structurelles auxquelles ceux-ci font face. L’engagement volontaire de sujets dans la prostitution, de manière temporaire (ou non), pour améliorer leur quotidien matériel, d’enfants au travail malgré leur âge mineur, la migration illégale volontaire par l’intermédiaire de passeurs, la fuite, l’usage des compétences linguistiques ou une volonté de travailler plus dur que les autres, etc., sont autant d’exemples d’agencéité des sujets. Plutôt que de négliger de prendre en considération l’esclavage moderne à cause de son caractère institutionnalisé et sa nature protéiforme, il me semble que l’anthropologie et son regard critique ont un rôle à jouer pour mettre en lumière la complexité des différentes dimensions de ce phénomène et leur enchevêtrement : une économie morale globale, une économie néolibérale précarisant les conditions de travail et une division internationale du travail racialisée, genrée et hiérarchisée entre les pays développés et en développement. Pour ce faire, et apporter une plus-value heuristique, les analyses anthropologiques sur l’esclavage moderne devront s’ancrer dans le contemporain et repenser des catégories analytiques dichotomiques héritées du début des sciences sociales qui ne parviennent plus à rendre compte des situations étudiées : esclavage, liberté, travail libre et travail non libre, etc. Ces catégories ne permettent pas de penser le continuum de situations (allant de libres à non libres) de travail dans lequel les sujets évoluent dans le temps et l’espace, et dont les conditions peuvent, à une extrémité du continuum, être similaires à des régimes passés d’esclavage. C’est dans cet esprit qu’une des voies pour saisir la complexité du social et les dynamiques de ce phénomène si actuel est celle des « situations contemporaines de servitude et d’esclavage » (Martig et Saillant 2017). La notion de « situations » permet en effet de garder à l’esprit que l’objet étudié relève localement des spécificités sociohistoriques et culturelles considérées tout en se « situant » aussi dans le contexte économique, moral, politique et historique plus global : c’est l’articulation de ces différentes dimensions qui permettent de saisir la complexité du social. Enfin, penser en termes de situation a pour avantage de replacer l’expérience liée à l’esclavage moderne dans la trajectoire de vie plus large des sujets, et de saisir ainsi plus facilement leur agencéité. Il s’agit d’une proposition. D’autres voies verront sûrement le jour pour analyser un phénomène complexe qui, loin de disparaître, donne à voir les limites des mythes du travail libre et de la performativité des droits des sociétés démocratiques libérales contemporaines, et en appelle du coup à une anthropologie du contemporain.

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